Causette vous propose de relire les interviews de ses quatre réalisatrices fétiches en lice pour un César majeur vendredi soir.
Deux ans après les sorties remarquées d'Adèle Haenel et de Céline Sciamma, au moment de la victoire de Roman Polanski comme meilleur réalisateur, et un an après une cérémonie masquée sous Covid, tous les yeux seront tournés ce vendredi vers les César 2022. Avec trois femme nommées pour le César de la meilleure réalisation, trois pour celui du premier film et trois pour celui du meilleur film, la présence féminine s'étend (mais est toujours loin de la parité). Causette vous présente ses grandes favorites.
Audrey Diwan, pour L'Événement
L’Événement est adapté du livre d’Annie Ernaux dans lequel elle racontait son parcours de combattante pour avorter clandestinement en 1963. Audrey Diwan en tire une adaptation puissante, qui a déjà remporté le Lion d'or à la Mostra de Venise. Le long-métrage est notamment nommé pour le César du meilleur film et Audrey Diwan pour celui de la meilleure réalisation.
Valérie Lemercier, pour Aline
Que celles qui réclament à cor et à cri un bon vieux Céline Dion dans les soirées lèvent le bras. Allez, ne faites pas semblant. Même si c’est au second degré. Valérie Lemercier, elle, s’est prise de passion pour cette star immensément populaire. Son Aline est un biopic empathique et émouvant sur une femme ordinaire au parcours extraordinaire. Le long-métrage est notamment pour le César du meilleur film et Valérie Lemercier pour celui de la meilleure réalisation.
>> Notre entretien avec Valérie Lemercier à retrouver ici <<
Catherine Corsini, pour La Fracture
Épatant d’humour et de colère, La Fracture nous immerge au cœur de la crise des « gilets jaunes » et de l’hôpital public, aux côtés de Marina Foïs, Valeria Bruni Tedeschi et Pio Marmaï. Toutes et tous sont admirables, tant par la sensibilité et l'humour qui se dégagent de leur prestation. Le long-métrage est notamment nommé pour le César du meilleur film, Aissatou Diallo Sagna pour celui de la meilleure actrice dans un second rôle et Valeria Bruni Tedeschi pour celui de la meilleure actrice.
>> Notre entretien avec Catherine Corsini à retrouver ici <<
Charlène Favier, pour Slalom
Slalom traite d’un sujet glaçant, les abus sexuels dans le sport, et montre le glissement progressif vers l'emprise d'une jeune skieuse, l'impressionnante Noée Abita, avec son coach. L'histoire est née « des entrailles » de Charlène Favier, sa réalisatrice-autrice-productricé, qui a pratiqué beaucoup de sports et a connu ado « des relations d’emprise et subi des violences sexuelles dans le milieu sportif ». Le long-métrage est notamment nommé pour le César du premier film et Noée Abita pour celui du meilleur espoir féminin.
>> Notre entretien avec Charlène Favier à retrouver ici <<