Du retour de Francis Ford Coppola, quarante-cinq ans après sa deuxième Palme d’or, à l’entrée en compétition du Français Gilles Lellouche, en passant par un film sur Trump : voici les dix-neuf films en lice. Après le record de six femmes en compétition en 2023, seules quatre réalisatrices concourent pour la Palme d’or au 77e Festival de Cannes, qui se tiendra du 14 au 25 mai.
The Apprentice, d’Ali Abbasi
Après Border et Les Nuits de Mashhad, le réalisateur danois d’origine iranienne se penche sur les jeunes années de Donald Trump, bâtissant un empire immobilier dans les années 1970–1980.
Motel Destin, de Karim Aïnouz
À l’affiche avec Le Jeu de la reine, en compétition l’an dernier à Cannes, le Brésilien est parti dans le Nordeste pour tourner une “comédie sexuelle” centrée sur le désir.
Bird, d’Andrea Arnold
Double actualité pour la cinéaste britannique. Réputée pour dynamiter les films sociaux, elle recevra le Carrosse d’or, sacrant chaque année à Cannes un réalisateur·trice faisant preuve d’audace et d’innovation. Et Andrea Arnold présentera son nouvel opus, porté par le duo Barry Keoghan et Franz Rogowski.
Emilia Perez, de Jacques Audiard
Palme d’or en 2015 avec Dheepan, le Français revient avec un film au croisement du polar et de la comédie musicale sur fond de narcotrafic au Mexique, avec un casting cinq étoiles porté par Selena Gomez et Zoe Saldaña.
Anora, de Sean Baker
Figure du cinéma indépendant, le réalisateur américain de The Florida Project suit le parcours d’une travailleuse du sexe entre New York et Las Vegas.
Megalopolis, de Francis Ford Coppola
Les épithètes manquent pour ce film, peut-être le plus attendu de la compétition – au budget de 100 millions de dollars –, autour de la destruction et reconstruction d’une mégalopole. Avec Adam Driver.
Les Linceuls, de David Cronenberg
Le roi du gore viscéral imagine un système permettant aux vivants de se connecter à leurs disparu·es dans un film sur la perte des êtres chers, avec Vincent Cassel et Diane Kruger.
The Substance, de Coralie Fargeat
La Française qui avait réalisé le bien nommé Revenge en 2018 orchestre le retour au premier plan de Demi Moore pour un film gore assumé, avec beaucoup de sang sur l’écran, nous promet-on.
Grand Tour, de Miguel Gomes
Le Portugais, réalisateur de Tabou en 2012, imagine un fonctionnaire britannique installé en Birmanie en 1917, délaissant sa fiancée pour partir faire un “grand tour” de l’Asie.
Marcello Mio, de Christophe Honoré
Marcello Mastroianni (disparu en 1996, dont on célèbre le 100e anniversaire de la naissance cette année) évoqué à travers sa fille Chiara, aux côtés de sa mère Catherine Deneuve et de ses proches, Benjamin Biolay et Melvil Poupaud.
Caught by the tides, de Jia Zhangke
Le maître chinois livre une épopée filmique inédite qui traverse tous ses films et vingt-cinq ans d’histoire d’un pays en pleine mutation, avec sa muse et épouse à la ville, Zhao Tao.
All We Imagine as Light, de Payal Kapadia
La réalisatrice filme les désirs de deux femmes en Inde, dont une infirmière de Bombay empêtrée dans un mariage arrangé.
Kind of Kindness, de Yorgos Lanthimos
Le réalisateur grec retrouve son actrice fétiche Emma Stone, auréolée d’un deuxième Oscar pour Pauvres Créatures. Elle incarne une femme qui n’est pas tout à fait la même après être revenue d’une disparition en mer.
L’Amour ouf, de Gilles Lellouche
Après le succès du Grand Bain, présenté hors compétition, l’acteur français conte l’épopée amoureuse d’un couple insubmersible qui se rencontre au lycée, incarné par François Civil et Adèle Exarchopoulos.
Diamant brut, d’Agathe Riedinger
Premier film de la Française, sur les rêves et utopies d’une adolescente sous le soleil poussiéreux de Fréjus, dans le sud de la France, perdue dans les méandres des réseaux sociaux.
Oh, Canada, de Paul Schrader
Uma Thurman et Richard Gere au cœur d’un film adapté d’un livre de Russell Banks. Un célèbre documentariste canadien, condamné par la maladie, accorde une ultime interview à l’un de ses anciens élèves pour dire enfin toute la vérité sur ce qu’a été sa vie. Une confession filmée sous les yeux de sa dernière épouse…
Limonov, la ballade d’Eddie, de Kirill Serebrennikov
Après La Femme de Tchaïkovski, le cinéaste russe en exil s’intéresse à l’écrivain et dissident politique russe Edouard Limonov, incarné par Ben Whishaw, dans une adaptation du roman d’Emmanuel Carrère.
Parthenope, de Paolo Sorrentino
Le réalisateur de La Grande Belleza filme les amours impossibles d’une jeune femme, avec, comme décor, Naples, “ville qui ensorcèle, enchante, hurle, rit et peut nous faire mal” selon le synopsis.
The Girl With the Needle, de Magnus Von Horn
Un film d’époque sur l’histoire de Dagmar Overbye, qui a assassiné des dizaines de nourrissons à Copenhague dans les années 1910 et a été condamnée à la prison à vie. Par le réalisateur suédois de Sweat (2020).
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