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©Jonathan Chng

Pollution plas­tique : Danone atta­qué en justice

Trois ONG assignent ce lun­di 9 jan­vier au tri­bu­nal judi­ciaire de Paris l’entreprise fran­çaise Danone pour « non-​respect de son devoir de vigi­lance » en matière plas­tique. Une pre­mière mondiale. 

En sep­tembre der­nier, trois ONG (Surfrider, Zero Waste France et ClientEarth) avaient mis en demeure neuf géants de l’agroalimentaire, dont Danone, pour leur pol­lu­tion plas­tique. Une alerte qui n’a pas été suf­fi­sante selon elles puisque ce lun­di 9 jan­vier, les trois mêmes ONG ont assi­gné la mul­ti­na­tio­nale au tri­bu­nal judi­ciaire de Paris. Ces der­nières lui reprochent le « non-​respect de son devoir de vigi­lance » d’après Le Parisien.

Sur la base de la loi de 2017, concer­nant le « devoir de vigi­lance », les entre­prises fran­çaises ont pour obli­ga­tion de s’assurer du res­pect des droits humains fon­da­men­taux et de l’environnement. Or, selon Antidia Citores de l’ONG Surfrider inter­ro­gée par Le Parisien, Danone « se contente de réca­pi­tu­ler des actions menées, mais rien qui n'entre dans le plan de vigi­lance, le seul contrai­gnant ». De son côté, Danone s’oppose aux cri­tiques : « Nous sommes très sur­pris par cette accu­sa­tion que nous réfu­tons fer­me­ment », défend un porte-​parole dans le quo­ti­dien. « Entre 2018 et 2021, Danone est par­ve­nu à réduire son uti­li­sa­tion glo­bale de plas­tique de 60 000 tonnes et son uti­li­sa­tion de plas­tique vierge de près de 90 000 tonnes, soit une réduc­tion de 12 % », continue-​t-​il.

« Une stra­té­gie de déplas­ti­fi­ca­tion progressive »

La pol­lu­tion plas­tique de l’entreprise fran­çaise repré­sente plus de 700 000 tonnes chaque année selon Le Parisien. Les trois ONG attendent désor­mais de Danone qu’elle publie un nou­veau plan de vigi­lance en optant pour « une stra­té­gie de déplas­ti­fi­ca­tion pro­gres­sive », c’est-à-dire de sor­tie du plas­tique, basée sur le modèle des plans de décar­bo­ni­sa­tion de l’industrie indique Le Monde. En cas de man­que­ment, les ONG demandent à ce que l’entreprise soit condam­née par la jus­tice fran­çaise à une astreinte de 100 000 euros par jour de retard au-​delà d’un délai de six mois.

Le pro­cès devrait être audien­cé d’ici trois ans selon Le Monde. La mise à l’agenda judi­ciaire de cette affaire est un signe fort pour les ONG, sur­tout à l’heure de la négo­cia­tion d’un trai­té inter­na­tio­nal pour en finir avec les pol­lu­tions plastiques. 

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