Guilain, pay­san maraî­cher sans racines

Chaque mois, on demande à quelqu’un·e pourquoi il ou elle se lève le matin. La réponse en dessins.

Guilain Vergé, 34 ans, est paysan maraîcher. Son nom pourrait faire croire à une longue tradition familiale, mais il n’en est rien. Il est né et a grandi en banlieue parisienne. Bien loin des vergers, donc.

maraicher1

« L’amour de la terre, il me vient d’une tomate. À 19 ans, un pote m’en a fait goûter une de son potager et m’a dit : “Hé, tu crois pas qu’on peut se faire de l’argent en faisant des trucs comme ça ?” J’ai commencé à cultiver les 4 m2 du jardin de mes parents, et j’ai lâché la fac pour un BPREA 1. » Mais devenir paysan n’est pas si simple : « Quand t’as pas d’attache familiale dans le métier, tu as de grosses lacunes techniques. Un diplôme ne suffit pas. » Et surtout, pour faire pousser des pommes de terre, il en faut de la terre.  « À leur retraite, les paysans, avec leurs maigres pensions, revendent leurs terres à la découpe et convertissent une partie de leur installation en foncier. Les surfaces agricoles se font de plus en plus rares, et surtout sont très chères. »

Maraicher2

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accompagner les combats qui vous animent, en faisant un don pour que nous continuions une presse libre et indépendante.

Faites un don

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Écrit par
Articles liés