Greenpeace appelle le gou­ver­ne­ment fran­çais à faire sa part pour limi­ter le réchauf­fe­ment pla­né­taire à +1.5 °C.

Alors que le gou­ver­ne­ment fran­çais détaille­ra son plan ce mer­cre­di 05 juillet pour « bais­ser de 140 mil­lions de tonnes les émis­sions de gaz à effet de serre d'ici 2030 », Greenpeace a fait ses propres cal­culs et publie ce lun­di 3 juillet dans une note, ses recom­man­da­tions pour que la France res­pecte l'accord de Paris. L'ONG s'est basée sur les don­nées du pro­jet 1.5°C natio­nal path­way explo­rer de l’ONG Climate Analytics pour cal­cu­ler les objec­tifs à atteindre.

Diviser par deux les émis­sions brutes actuelles d’ici à 2030

Pour GreenPeace, il est « indis­pen­sable que la France se fixe une tra­jec­toire de réduc­tion des émis­sions de gaz à effet de serre ambi­tieuse, com­pa­tible avec une limi­ta­tion du réchauf­fe­ment cli­ma­tique à +1,5 °C à la fin du siècle. » D'après les recom­man­da­tions de l'ONG, la France doit divi­ser par deux ses émis­sions brutes actuelles d’ici à 2030 afin de s'engager sur une tra­jec­toire de neu­tra­li­té carbone.

Dans sa note, Greenpeace explique que les objec­tifs de réduc­tion sont défi­nis par rap­port aux émis­sions de gaz à effet de serre de 1990 et non aux émis­sions actuelles. 

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Pour atteindre la neu­tra­li­té car­bone d'ici 2050, ‑comme la France s'y est engagée‑, 80% des efforts de baisse d'émissions doivent, d'après l'ONG, être réa­li­sés avant 2035, soit dans les 12 pro­chaines années. En sui­vant les recom­man­da­tions de Greenpeace, la France devrait atteindre la neu­tra­li­té car­bone entre 2040 et 2047. Pour rap­pel, la France, comme de nom­breux pays, s'est enga­gée à atteindre la neu­tra­li­té car­bone d'ici 2050.

Enfin, la note s'attarde aus­si sur les puits de car­bone. Ces der­niers, qui pro­viennent des forêts fran­çaises, « sont en forte baisse et dans un état extrê­me­ment pré­oc­cu­pant ». Un pro­blème qui a déjà été poin­té du doigt par le rap­port annuel du Haut Conseil pour le cli­mat, publié ce mer­cre­di 28 juin. « La quan­ti­té de car­bone sto­ckée par les puits de car­bone fran­çais a dimi­nué (-21%) en 2021, alors que la séche­resse du prin­temps en 2022 et les incen­dies de l'été auront contri­bué à dété­rio­rer les stocks de car­bone des forêts sur la der­nière année », explique le rapport.

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