aerial view of green trees and river during daytime
© Ivars Utināns

Brésil : huit pays sud-​américains d'Amazonie créent une alliance contre la déforestation

Lors d'un som­met à Belém (Brésil), huit pays sud-​américains ont annon­cé ce mar­di la créa­tion d'une alliance pour lut­ter contre la défo­res­ta­tion de l'Amazonie. Cependant, aucune déci­sion concrète n'a été prise pour résoudre ce pro­blème majeur.

Huit pays de l'Amérique du Sud ont déci­dé ce mar­di de s'unir et for­mer une alliance contre la défo­res­ta­tion. Rassemblés à Belém (Brésil), les diri­geants de la Colombie, de la Bolivie, de l'Équateur, de la Guyana, du Pérou, du Vénézuela, du Suriname et du Brésil ont signé une décla­ra­tion com­mune dans laquelle est sti­pu­lée la créa­tion de leur enti­té inti­tu­lée « Alliance ama­zo­nienne de com­bat contre la défo­res­ta­tion ». Ces états font par­tie de l'Organisation du trai­té de coopé­ra­tion ama­zo­nienne (OTCA), créée en 1995, qui vise à pré­ser­ver « le pou­mon vert de la planète. »

D'après France 24, cette alliance a pour objec­tif de pro­mou­voir la coopé­ra­tion régio­nale dans le com­bat contre la défo­res­ta­tion, pour évi­ter que l'Amazonie n'atteigne le point de non-​retour. Si ce der­nier est atteint, la forêt ama­zo­nienne émet­tra plus de car­bone qu'elle en absorbe, ce qui aggra­ve­rait le réchauf­fe­ment de la planète.

Un som­met sans annonces concrètes

Le pré­sident du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, consi­dère cette alliance comme un « nou­veau rêve ama­zo­nien ». « Il n'a jamais été aus­si urgent de reprendre et d'étendre notre coopé­ra­tion », a‑t-​il décla­ré dans son dis­cours d'ouverture. Malgré l'annonce de la créa­tion de « l'Alliance ama­zo­nienne de com­bat contre la défo­res­ta­tion », aucun objec­tif concret n'a été annon­cé pour pro­té­ger l'Amazonie de ce fléau. Le pré­sident colom­bien Gustavo Petro appelle à prendre des déci­sions au plus vite : « Si nous sommes au bord de l'extinction, si c'est lors de cette décen­nie qu'il faut prendre des déci­sions, que sommes-​nous en train de faire, à part des dis­cours ? », a‑t-​il décla­ré lors du sommet.

Ce mer­cre­di, le som­met à Belém a éga­le­ment réuni des pays abri­tant de vastes forêts tro­pi­cales tels que le Congo-​Brazzaville, la République Démocratique du Congo et l'Indonésie. Des pays non membres de l'OTCA ont été invi­tés, comme la Norvège, l'Allemagne mais aus­si la France, prin­ci­paux pays bailleurs du Fonds Amazonie (une ini­tia­tive créée en 2008 pour lut­ter contre la défo­res­ta­tion). La France ne sera pas repré­sen­tée par son pré­sident Emmanuel Macron mais par son ambas­sa­drice à Brasilia, Brigitte Collet.

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Si le chef d'État fran­çais n'a pas fait le dépla­ce­ment, ce serait non pas par dés­in­té­rêt pour la ques­tion éco­lo­gique, mais plu­tôt pour des rai­sons diplo­ma­tiques, selon France Inter. D'après la radio publique, Emmanuel Macron a sou­hai­té par­ti­ci­per au som­met des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui se tient dans deux semaines à Johannesburg. Mais la Russie a mis son veto à l'invitation de la France. Autre source de cris­pa­tion : la France a été invi­tée au som­met à Belém en tant « qu'État asso­cié » et non en tant « qu'État d'Amazonie », ce qui expli­que­rait, d'après la rédac­tion de France Inter, la déci­sion d'Emmanuel Macron de ne pas s'y rendre. Du côté de l'Élysée, les conseillers du Palais invoquent plu­tôt des « contraintes d'agenda ». Or le chef d'État est actuel­le­ment en vacances à Brégançon, dans le Var.

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