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Photo : StockSnap

Jeux olym­piques de Paris : les spor­tives fran­çaises qui allaitent pour­ront aller à l’hôtel

Des chambres dans un hôtel près du vil­lage olym­pique à Saint-​Denis pour les spor­tives fran­çaises qui allaitent leur enfant : le Comité olym­pique fran­çais a dévoi­lé, lun­di 27 février, une mesure déro­ga­toire pour les spor­tives pen­dant les JO de Paris.

C’était une demande de la judo­ka fran­çaise, qua­li­fiée pour les Jeux olym­piques de Paris, Clarisse Agbégnénou. Mère d’une petite fille de 2 ans, la spor­tive sou­hai­tait pou­voir dor­mir avec son enfant qu’elle allaite et qu’elle emmène par­tout depuis qu’elle a repris le judo en com­pé­ti­tion au prin­temps der­nier. Fin jan­vier, à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron dans les locaux de l’Institut natio­nal du sport, de l’expertise et de la per­for­mance (Insep), Clarisse Agbégnénou avait décla­ré au pré­sident de la République : “J’aimerais bien avoir ma fille avec moi au vil­lage olym­pique pour me sen­tir bien et être à fond dans ma der­nière ligne droite de ces Jeux olympiques.”

Ce lun­di 26 février, le Comité olym­pique fran­çais a indi­qué que des chambres d’hôtel près du vil­lage olym­pique, à Saint-​Denis (Seine-​Saint-​Denis), seront mises à dis­po­si­tion des spor­tives qui allaitent leur enfant. Concrètement, ces chambres doubles seront louées aux frais du Comité olym­pique, dans le tout nou­vel hôtel Pleyel col­lé au vil­lage olym­pique. Cela per­met­tra, selon Astrid Guyart, secré­taire géné­rale du Comité olym­pique fran­çais, d’offrir “les meilleures condi­tions d’équilibre” aux com­pé­ti­trices et de “prendre en compte la paren­ta­li­té”, y com­pris celles du deuxième parent puisque ces dernier·ères pour­ront aus­si dor­mir à l’hôtel.

Lire aus­si I Mondiaux de judo : Clarisse Agbégnénou rem­porte une médaille d’or pour la sixième fois

Astrid Guyart, a expli­qué ce choix en rap­pe­lant la règle selon laquelle les enfants ne peuvent pas dor­mir au sein du vil­lage olym­pique. “Afin de garan­tir un envi­ron­ne­ment idéal favo­rable à la pré­pa­ra­tion et au repos des ath­lètes, l’accès à la zone rési­den­tielle du vil­lage est limi­té pen­dant la nuit aux ath­lètes et membres des délé­ga­tions munis d’une accré­di­ta­tion liée à un rôle spé­ci­fique pen­dant les Jeux”, a répon­du le Comité inter­na­tio­nal olym­pique (CIO) à RMC début février. Les enfants peuvent éven­tuel­le­ment y être “invité·es” en jour­née, mais géné­ra­le­ment, les “pass invi­tés sont très res­treints” et sou­vent dédiés au staff médi­cal ou spor­tif, a‑t-​elle précisé.

"Un espace famille"

Il y aura aus­si dans cet hôtel, qui est sur le point d’ouvrir, “un espace famille de 100 mètres car­rés” où les parents qui ne dor­mi­ront pas à l’hôtel pour­ront pas­ser du temps avec leurs enfants, et ce, quel que soit leur âge. Ce dis­po­si­tif débu­te­ra à comp­ter de l’ouverture du vil­lage olym­pique, soit le 18 juillet 2024. “C’est inédit et c’est quelque chose qu’on veut pérenne, que ce ne soit pas une bulle parce que c’est les JO de Paris”, a mar­te­lé Astrid Guyart, aus­si pré­si­dente de la Commission des athlètes.

Pour l’instant, cela repré­sente un coût de “40 000 euros” pour le Comité olym­pique fran­çais, qui orga­nise tout le dis­po­si­tif, mais ne peut pas dire pré­ci­sé­ment com­bien d’athlètes seront concer­nées. “Ce sont des mesures déro­ga­toires, car sor­tir du vil­lage, c’est aus­si sor­tir du cœur des JO”, a expli­qué de son côté Marie-​Amélie Le Fur, pré­si­dente du Comité para­lym­pique français.

Et pour les Jeux paralympiques ? 

Pour les Jeux para­lym­piques, d’ailleurs, le sys­tème ne sera pas tout à fait le même. Il y aura bien, déjà pré­vu de longue date, la pos­si­bi­li­té de pou­voir voir la famille au sein du club France. Les parents d’enfants de moins d’un an pour­ront aus­si les voir au vil­lage en jour­née en béné­fi­ciant d’un pass, et le Comité para­lym­pique étu­die­ra les demandes de loge­ment à l’hôtel, notam­ment dans le cas d’une mère qui sou­haite allai­ter son enfant. “Je suis ras­su­rée et je pré­pare les JO dans de bonnes condi­tions”, a com­men­té Manon Genest, para-​athlète qua­li­fiée pour le saut en longueur. 

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