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©Jonathan Petersson

Football : la Coupe du monde fémi­nine n’a tou­jours pas de dif­fu­seur en France

La plus grande com­pé­ti­tion fémi­nine de foot­ball, qui se dérou­le­ra en Australie et en Nouvelle-​Zélande dans moins de trois mois, n’a tou­jours pas trou­vé de dif­fu­seur en France. En cause : les offres, « de 20 à 100 fois infé­rieures à celles de la Coupe du monde mas­cu­line », fus­tige Gianni Infantino, le pré­sident de la Fifa.

Verra-​t-​on les matchs de l’équipe de France fémi­nine ? À moins de trois mois de la Coupe du monde fémi­nine de foot­ball qui se dérou­le­ra en Australie et en Nouvelle-​Zélande du 20 juillet au 20 août, la ques­tion reste pour l'heure en sus­pend, la France n’ayant tou­jours pas de dif­fu­seur à la télévision. 

Alors qu’il par­ti­ci­pait lun­di 1er mai à une série de tables rondes sur les femmes et le tra­vail orga­ni­sées par l’Organisation mon­diale du com­merce (OMC) à Genève, le pré­sident de la Fifa Gianni Infantino a déplo­ré des offres « très déce­vantes » de cinq pays euro­péens, dont la France, pour la dif­fu­sion des matchs de la com­pé­ti­tion. Il vise la France donc mais aus­si l'Angleterre, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, dont les offres ne sont « tout sim­ple­ment pas accep­tables », a‑t-​il expli­qué sur Instagram. C’est pour­quoi, il ne les a pas acceptées. 

« Quand les dif­fu­seurs payent 100 à 200 mil­lions d’euros pour la Coupe du monde mas­cu­line, ils pro­posent seule­ment 1 à 10 mil­lions pour la com­pé­ti­tion fémi­nine », a expli­qué Gianni Infantino, ajou­tant que « c’est une gifle pour toutes les grandes joueuses et toutes les femmes du monde ». Et les consé­quences pour­raient être redou­tables pour les Bleues d'Hervé Renard. « Si les offres conti­nuent d’être injustes, nous serons obli­gés de ne pas dif­fu­ser la coupe du monde de la Fifa dans les cinq pays euro­péens », a‑t-​il déclaré. 

Des offres de 20 à 100 fois infé­rieures à celles de la Coupe du monde masculine

« Pour être très clair, il est de notre obli­ga­tion morale et légale de ne pas sous-​vendre la Coupe du monde fémi­nine », a mar­te­lé le patron de la Fifa qui a pro­fi­té de cet évé­ne­ment pour « réité­rer [son] appel aux dif­fu­seurs afin qu’ils payent un prix juste pour la Coupe du monde fémi­nine 2023 ». « Les chiffres d’audience de la Coupe du monde de foot­ball fémi­nine repré­sentent 50 à 60 % de ceux de la Coupe du monde de foot­ball mas­cu­lin, mais les offres des dif­fu­seurs dans les cinq grands pays euro­péens pour la Coupe du monde de foot­ball fémi­nine sont de 20 à 100 (!) fois infé­rieures à celles de la Coupe du monde mas­cu­line », a‑t-​il constaté.

Sur Twitter, le spé­cia­liste de l’économie du sport Pierre Rondeau a expli­qué le faible mon­tant des offres pro­po­sées par un mon­dial « orga­ni­sé en août avec des horaires déca­lés ». Et d'ajouter : « En 2019, TF1 avait payé 19 mil­lions d'euros pour les droits de la Coupe du monde (avant de revendre une par­tie en sous-​licence à Canal pour plus de huit mil­lions d'euros). » Les trois matchs de l’équipe de France du pre­mier tour se dérou­le­ront en effet le 23, 29 juillet et le 2 août à midi, heure française. 

Lire aus­si I Football : à presque trois mois du mon­dial, les Bleues affron­te­ront le Canada ce mar­di soir

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