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Marina Ovsyannikova à la sortie du tribunal, le 16 mars. ©Capture d'écran Facebook

Paris : une ving­taine de militant·es et intellectuel·les demandent d’afficher le por­trait de Marina Ovsyannikova sur la façade de l’Hôtel de Ville

Dans une lettre ouverte à Anne Hidalgo consul­tée par Causette, une ving­taine de militant·es et d'intellectuel·les indiquent sou­hai­ter que le por­trait de la jour­na­liste russe Marina Ovsyannikova, récem­ment mise en exa­men, soit affi­ché sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris.

Un peu plus d'une semaine après la mise en exa­men de la jour­na­liste russe Marina Ovsyannikova, connue pour avoir inter­rom­pu le jour­nal d'une chaîne de télé­vi­sion avec une affiche contre la guerre en Ukraine, une ving­taine de militant·es et intellectuel·les français·es demandent ce jeu­di, dans une lettre ouverte à Anne Hidalgo consul­tée par Causette, que son por­trait soit ins­tal­lé sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris. 

« Nous savons dans quelles condi­tions d’arbitraire se déroulent les pro­cès dans la Russie de Poutine. Madame la maire, nous vous deman­dons d’afficher le por­trait de Marina Ovsyannikova sur la façade de l’Hôtel de Ville de Paris, comme vous l'avez fait pour d'autres per­sonnes per­sé­cu­tées », écrivent la pho­to­graphe Catherine Deudon et l'historienne Florence Montreynaud dans ce cour­rier, éga­le­ment co-​signé par la pré­si­dente de l'association Chiennes de garde Marie-​Noëlle Bas, celle de la Ligue du droit des femmes Anne Zelensky et l'historien Benjamin Stora.

À lire aus­si I Russie : la jour­na­liste anti-​guerre Marina Ovsyannikova en déten­tion pro­vi­soire et mise en exa­men pour « dif­fu­sion de fausses infor­ma­tions » sur l'armée

Accusée de dif­fu­ser de « fausses infor­ma­tions » sur l'armée

Marina Ovsyannikova a été mise en exa­men le 10 août pour « dif­fu­sion de fausses infor­ma­tions » sur l'armée. Elle encourt « jusqu'à dix ans de pri­son », a pré­ci­sé son avo­cat Dmitri Zakhvatov à Franceinfo, en rai­son de l'article 207.3 du Code pénal, intro­duit après le début du conflit, et qui cri­mi­na­lise la « dif­fu­sion publique de fausses infor­ma­tions déli­bé­rées sur le déploie­ment des forces armées russes », indique l'ONG Human Rights Watch.

La jour­na­liste et pro­duc­trice russe est deve­nue mon­dia­le­ment célèbre mi-​mars pour avoir sur­gi en plein jour­nal du jour sur le pla­teau de Pervy Kanal, une chaîne de télé­vi­sion pro-​Kremlin pour laquelle elle tra­vaillait, avec une pan­carte cri­ti­quant l’offensive en Ukraine et la pro­pa­gande des médias contrô­lés par le pou­voir. Interpellée dans la fou­lée, elle avait été relâ­chée le 15 mars avec une amende de 30.000 roubles (243 euros) à payer.

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