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Julien Bayou. ©Greenbox

Sandrine Rousseau accuse Julien Bayou de vio­lences psy­cho­lo­giques à l'encontre d'une ex-compagne

L'ex-compagne du secré­taire natio­nal des éco­lo­gistes a sai­si en juillet la com­mis­sion interne du par­ti spé­cia­li­sée sur les vio­lences sexistes et sexuelles. Un signa­le­ment remis sur la table par les accu­sa­tions de Sandrine Rousseau, qui a affir­mé lun­di soir avoir reçu chez elle l'ex-compagne de Julien Bayou, qu'elle accuse de violences. 

Un article dans Le Figaro publié en juillet et puis plus rien, jusqu’à ce qu’un tweet du col­lec­tif fémi­niste Nous toutes vienne mettre le feu aux poudres lun­di 19 sep­tembre. « Bonjour Europe Ecologie les Verts, la cel­lule VSS [vio­lences sexistes et sexuelles, ndlr] a été sai­sie après des accu­sa­tions de vio­lences com­mises par Julien Bayou sur son ex-​compagne », a twee­té le col­lec­tif avant de poser les ques­tions sui­vantes : « Comment s’assurer que les mili­tantes soient en sécu­ri­té ? Aucune mesure ne semble avoir été prise, pourquoi ? »

Le dépu­té de Paris et secré­taire natio­nal d’Europe Ecologie-​les Verts (EELV), Julien Bayou fait en effet l’objet d’un signa­le­ment auprès de la cel­lule des vio­lences sexuelles et sexistes du par­ti éco­lo­giste depuis le mois de juillet. Un signa­le­ment visi­ble­ment pas­sé sous les radars, jusqu’à l'éclatement de l’affaire Adrien Quatennens la semaine der­nière avec la révé­la­tion par le Canard enchaî­né d'une main cou­rante dépo­sée par l'épouse du dépu­té LFI, Céline Quatennens. Visé par une enquête pré­li­mi­naire pour vio­lences conju­gales, Adrien Quatennens s’est depuis mis en retrait de ses fonc­tions de coor­di­na­teur de La France insoumise.

Lire aus­si I Violences conju­gales : après le retrait d’Adrien Quatennens, malaise et dis­sen­sions chez LFI

Violences psy­cho­lo­giques 

Après le numé­ro 2 de LFI, c’est donc désor­mais au tour du numé­ro 1 d’EELV d’être rat­tra­pé par des accu­sa­tions de vio­lences sur son ex-​compagne. Quelques heures après le tweet du col­lec­tif Nous Toutes, la dépu­tée EELV de Paris Sandrine Rousseau était inter­ro­gée sur le cas Bayou sur le pla­teau de C à vous sur France 5, en par­tie consa­cré à Adrien Quatennens.

Concernant Julien Bayou, la fina­liste de la pri­maire éco­lo­giste a affir­mé avoir reçu chez elle (sans pré­ci­ser de date) « très lon­gue­ment » l’ex-compagne qui accuse Bayou de vio­lences avant d’évoquer « des com­por­te­ments qui sont de nature à bri­ser la san­té morale des femmes ». La dépu­tée EELV a indi­qué qu’au cours de leur échange, cette der­nière était « vrai­ment très mal et dépri­mée » et qu’elle a d’ailleurs fait une ten­ta­tive de sui­cide quelques temps après leur rencontre.

« Elles sont mani­fes­te­ment plu­sieurs, moi, je n’ai enten­du qu’un seul témoi­gnage. Une enquête jour­na­lis­tique semble être en cours », a pour­sui­vi Sandrine Rousseau, assu­rant qu’au par­ti cela « fait par­tie des ques­tions qui vont venir sur la table ». Interrogée en toute fin d’émission sur la pos­si­bi­li­té pour Bayou de devoir renon­cer plus tôt que pré­vu à ses fonc­tions de secré­taire natio­nal au sein de EELV, Sandrine Rousseau a répon­du : « On ver­ra. Step by step [étape par étape, ndlr] ». Élu dépu­té de Paris au mois de juin, Julien Bayou devrait dans tous les cas quit­ter son poste de secré­taire natio­nal du par­ti à l’issue du congrès du par­ti qui se tien­dra en décembre.

Un contexte de rup­ture « difficile »

Le 7 juillet der­nier, un article du Figaro révé­lait que la com­mis­sion spé­cia­li­sée sur les vio­lences sexistes et sexuelles d’EELV venait d'être sai­sie par l’ex-compagne de Julien Bayou. Comme Adrien Quatennens, Julien Bayou expli­quait au Figaro que les faits repro­chés fai­saient « suite à une rup­ture dou­lou­reuse et dif­fi­cile ». Il avait alors assu­ré que cette dénon­cia­tion ne concer­ne­rait, selon lui, « en rien des vio­lences sexistes ou sexuelles ».

Julien Bayou voyait aus­si dans ces accu­sa­tions « une ran­cœur » que son ex-​compagne « ne cachait pas puisqu’elle [lui avait] clai­re­ment écrit, trois jours après avoir sai­si la com­mis­sion interne EE-​LV : “Inquiète-​toi. Je vais reve­nir et en force” […] La chute va être dou­lou­reuse. » « Il s’agit mal­heu­reu­se­ment d’une his­toire qui se ter­mine dans la souf­france, et d’une rup­ture qui s’accompagne de menaces à peine voi­lées à mon endroit et d’une forme d’instrumentalisation que je ne peux que déplo­rer », poursuivait-​il dans les colonnes du Figaro.

Après les révé­la­tions concer­nant Adrien Quatennens, un article de Mediapart dévoi­lait lun­di soir qu’un autre dépu­té de La France insou­mise, Thomas Porte, est lui aus­si visé par un signa­le­ment au sein du comi­té de sui­vi contre les vio­lences sexistes et sexuelles de LFI au sujet de mes­sages jugés inappropriés.

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