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Statue de la déesse de la Justice (Piqsels)

Pour avoir enle­vé sa fille, Priscilla Majani a été condam­née à 2 ans et 9 mois de pri­son ferme

Priscilla Majani a été condam­née ce 4 jan­vier à deux ans et neuf mois de pri­son ferme pour sous­trac­tion et non pré­sen­ta­tion d'enfant par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a ren­du son ver­dict. Ce mer­cre­di 4 jan­vier, Priscilla Majani a été condam­née à deux ans et neuf mois de pri­son ferme pour sous­trac­tion et non pré­sen­ta­tion d'enfant, a appris BFM Marseille Provence. Cette femme de 48 ans est accu­sée d’avoir enle­vé sa fille de cinq ans, Camille, en 2011 après le clas­se­ment sans suite d’une plainte pour viol sur Camille à l’encontre de son ex-​mari. Elle assure avoir fait cela pour pro­té­ger sa fille d’un père violent et inces­tueux, ce que le mis en cause a tou­jours nié. En cavale à l’étranger depuis plus de dix ans, Priscilla Majani a fina­le­ment été arrê­tée en Suisse, en février 2022 à l'occasion d'un contrôle rou­tier. Extradée en France, elle a été jugée en pre­mière ins­tance en sep­tembre, puis de nou­veau en novembre, la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait requis cinq ans d’emprisonnement à son encontre, dont quatre fermes.

À l’époque, Camille, alors âgée de 5 ans, avait indi­qué lors d'une audi­tion devant la police à la suite d'une plainte pour viol émise par Priscilla Majani contre son ex-​compagnon, qui béné­fi­ciait d'une garde alter­née : « Papa m’a mis le zizi dans les fesses. Il était tout nu. Il m’a même enle­vé la culotte. » Une exper­tise esti­me­ra que le ton de la fillette est « réci­ta­tif ». La plainte est clas­sée sans suite au bout de quelques jours. Camille, aujourd'hui âgée de 17 ans, n'était pas pré­sente aux deux audiences et a été pla­cée sous cura­telle en Suisse. Refusant de voir son père, elle a par ailleurs por­té plainte selon 20 Minutes le 18 novembre contre son père pour vio­lences sexuelles, phy­siques et psychiques.

Symbole de la lutte 

À l’approche du ver­dict du déli­bé­ré, une vague de sou­tien mêlant per­son­na­li­tés publiques et ano­nymes envers Priscilla Majani est appa­rue sur les réseaux sociaux. Utilisant les hash­tag #PriscillaMajani ou #JauraisFaitCommeElle, Enora Malagré, Andrea Bescond, Corine Masiero, Alex Lutz ou encore Eva Darlan, qui s'affiche comme ins­ti­ga­trice de cette cam­pagne, ces per­sonnes dénoncent la condam­na­tion de Priscilla Majani.

En paral­lèle, la mili­tante contre les vio­lences sexuelles Sophia Antoine a lan­cé sur Change.org la péti­tion Relaxe pour Priscilla Majani !, signée par plus de 12 000 per­sonnes au matin du 4 janvier.

Lire aus­si I « J'aurais fait comme elle » : sur Twitter, célé­bri­tés et ano­nymes apportent leur sou­tien à Priscilla Majani

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