20 euro bill on white textile
© Markus Spiske

Pension ali­men­taire : désor­mais, la CAF est l'intermédiaire finan­cier des parents séparés

La réforme per­met depuis le 1er jan­vier 2021 à la CAF de garan­tir la col­lecte et le ver­se­ment des pen­sions alimentaires. 

Depuis le 1er jan­vier 2021, tous les parents sépa­rés, béné­fi­ciaires d’une pen­sion ali­men­taire, peuvent désor­mais deman­der que la Caisse d’allocations fami­liales (CAF) ou la Sécurité sociale agri­cole (MSA) servent d’intermédiaires pour les ver­se­ments. Ouvert en octobre 2020 aux parents sépa­rés confron­tés à des pro­blèmes d’impayés – soit envi­ron 30 à 40 % -, le méca­nisme se voit donc élar­gi à tous les ex-​conjoints. Une réforme très atten­due depuis qu’Emmanuel Macron avait annon­cé en 2019, la créa­tion d’un « ser­vice public des pen­sions ali­men­taires » afin de lut­ter contre le fléau des pen­sions ali­men­taires impayées.

Lire aus­si : Pensions ali­men­taires impayées : on y est presque !

Le dis­po­si­tif finan­cier peut être mis en place sur la simple demande d’un seul parent, sur pré­sen­ta­tion d’un juge­ment de divorce ou du titre exu­toire indi­quant le mon­tant de la pen­sion ali­men­taire. La CAF se char­ge­ra ensuite de col­lec­ter et de ver­ser la pen­sion au parent béné­fi­ciaire jusqu’aux 18 ans de l’enfant et ce sans qu’il soit néces­saire de renou­ve­ler la demande. En cas de défaut de paie­ment, la CAF pro­cé­de­ra au recou­vre­ment de la somme et ver­se­ra en atten­dant une allo­ca­tion de sou­tien fami­liale de 116 euros par enfant au parent bénéficiaire. 

Si ce nou­veau sys­tème sim­pli­fie les démarches des conjoints sépa­rés et contri­bue­ra à réduire les impayés et ain­si la pré­ca­ri­té des familles mono­pa­ren­tales, il pré­sente néan­moins des limites. Premièrement, il n’est ni obli­ga­toire ni auto­ma­tique bien que l’accord d’un seul des ex-​conjoints suf­fise. L’autre dif­fi­cul­té réside dans la pré­sen­ta­tion d’un « titre exé­cu­toire » pour rece­voir l’appui de la CAF. C’est-à-dire qu’une pen­sion ali­men­taire doit être fixée sur un plan juri­dique et non pas par un simple arran­ge­ment infor­mel entre les parents. Et si ce docu­ment est inévi­table en cas de divorce ou de rup­ture de pacs, il n’est pas obli­ga­toire lors d’une rup­ture d’union libre. Dans ce cas, pour pré­tendre au ver­se­ment auto­ma­tique de la CAF, les ex-​conjoints devront se tour­ner préa­la­ble­ment vers un juge ou signer une conven­tion de sépa­ra­tion auprès des ser­vices de la CAF. 

Selon les pro­jec­tions du gou­ver­ne­ment, 100 000 parents sépa­rés pour­raient béné­fi­cier de l’aide de la CAF dans le ver­se­ment des pen­sions ali­men­taires en 2021. 

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