Nicolas Hulot est entendu en audition libre depuis 14 heures, ce mardi 24 mai, par la Brigade des mineurs (BPM) pour des accusations de viol et d’agressions sexuelles.
Nicolas Hulot est arrivé à la Brigade de protection des mineurs (BPM) à Paris ce mardi peu avant 14 heures. L’ex-animateur et ancien ministre de la Transition écologique y est entendu pour la première fois en audition libre par les enquêteur·rices pour des accusations de viol et agressions sexuelles, a confirmé le parquet à l’AFP.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour ces faits le 26 novembre 2021 après la diffusion, sur France 2, d’un reportage d’Envoyé Spécial. Dans celui-ci, six femmes accusent Nicolas Hulot de violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 1989 et 2001.
Trois d’entre elles témoignaient pour des faits allant de baisers par surprise à une tentative de fellation forcée qui aurait été imposée à l’une d’entre elles, mineure à l’époque. Une quatrième, la militante écologiste Claire Nouvian, racontait avoir été mise en garde par l’entourage de Nicolas Hulot avant un tournage en 2008, afin qu’elle évite de se retrouver seule avec lui. Deux autres femmes, l’ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1, avaient, elles, transmis à Envoyé Spécial des témoignages par écrit concernant des agressions sexuelles.
Au moins une plainte déposée
Dans l’affaire pour laquelle Nicolas Hulot est entendu ce mardi, au moins une plainte a été déposée par la femme qui était mineure au moment des faits qu’elle dénonce. D’après BFM-TV, cette dernière a été entendue par les policier·ières « peu après l’ouverture de l’enquête préliminaire », selon une source proche du dossier.
Devançant la diffusion du documentaire, Nicolas Hulot avait réfuté en bloc les accusations la veille de sa diffusion, le 24 novembre 2021 sur le plateau de BFM-TV. « Ni de près ni de loin je n’ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères », avait-il affirmé. « Je n’ai jamais contraint qui que ce soit », avait-il ajouté, annonçant quitter « définitivement la vie publique ».
En 2018, l’heddomadaire Ebdo avait révélé que l’ex-animateur avait fait l’objet d’une plainte pour viol commis en 1997 déposée en 2008 par Pascale Mitterrand, petite-fille du président. La plainte avait été classée sans suite pour cause de prescription.
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