Sur la Croisette, le street artiste engagé Toolate a érigé une miniprison autour de l’empreinte de main de Depardieu datant de 1984.
“Monstre sacré du cinéma”, “immense acteur”… Face à un argumentaire réchauffé à base de distinguer‑l’homme-de‑l’artiste, le militant niçois Toolate a décidé de contre-attaquer avec sa propre contribution au monde de l’Art avec un grand et inébranlable A. Sur le chemin des étoiles à Cannes, au pied du Palais des festivals, le street artiste a entouré une empreinte de la main de Gérard Depardieu d’un petit mur de briques agrémenté de fils barbelés. Le message, rédigé sous son post Instagram et digne d’une création de Banksy, est clair : “Main baladeuse en prison, pas en exposition.” Le texte écrit en lettres noires sur minifeuilles de papier blanc comme le font les colleuses.
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“Je cherche à susciter une réflexion sur les inégalités de traitement, tout en soulevant des questions sur les limites de la présomption d’innocence, la responsabilité, la justice et l’équité dans notre société”, a commenté au Parisien l’artiste, également connu pour ses œuvres dénonçant le surtourisme ou encore la maltraitance animale. Signataire de la contre-tribune fustigeant le soutien de plusieurs personnalités apporté à Gérard Depardieu, Toolate a ainsi choisi cette fois de “dénoncer l’impunité dont certaines personnalités pourraient[…]