Le député apparenté Renaissance de l'Ain avait affirmé dans un communiqué la semaine dernière « souhaiter être entendu » dans le cadre des accusations de viols qui pèsent sur lui.
![L'Assemblée accepte la demande de levée de l'immunité parlementaire de Damien Abad 1 damien abad](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2022/05/damien-abad-684x1024.jpg)
La justice l'avait demandé, Damien Abad y était favorable : ce mercredi 24 mai, le bureau de l'Assemblée nationale a accepté à l'unanimité la levée de l'immunité parlementaire du député de la majorité de l'Ain, rapporte Le Parisien. Il est accusé par plusieurs femmes de viols.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, l'ancien ministre des Solidarités avait indiqué « souhaiter être entendu par la justice comme n’importe quel autre citoyen et ce, sous quelque régime que ce soit ». « Je me défendrai sans relâche afin de prouver mon innocence et laver mon honneur », écrivait-il aussi, précisant avoir écrit à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, « afin que le Bureau puisse statuer dans les meilleurs délais » sur la levée d’immunité.
Ce communiqué faisait suite à une demande de levée d'immunité formulée par la justice dans le cadre de l'enquête préliminaire en cours à Paris. Nommé ministre des Solidarités au début du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron en mai 2022, Damien Abad avait fait l'objet de révélations de Mediapart dès le lendemain de sa nomination. Le journal d'investigation relayait des accusations de viol à son encontre pour des faits datés de 2010 et 2011, dans le cadre de ses fonctions au parti Les Républicains. Les deux plaintes avaient été classées en 2012 et 2017.
Mais en juin dernier, une nouvelle femme, élue centriste, a porté plainte fin juin pour une tentative de viol qui aurait été commise elle aussi en 2010. La plaignante accuse également Damien Abad d'avoir voulu la droguer pour parvenir à ses fins – comme dans les autres affaires révélées par Mediapart. Ce dernier avait porté plainte dans la foulée pour dénonciation calomnieuse et s'était résolu à démissionner de son poste ministériel.
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