En déplacement dans un collège de l’Hérault, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation du salaire des enseignant·es à la rentrée prochaine.
Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye devait annoncer une hausse des salaires des enseignant·es ce jeudi 20 avril. Stratégie « d'apaisement » oblige, c’est chose faite… dans la bouche d'Emmanuel Macron. Le président de la République a annoncé lors d’un déplacement dans le collège Louise Michel de Ganges (Hérault) ce jeudi, une hausse des salaires de 100 à 230 euros nets par mois sans condition à la rentrée prochaine. Cette augmentation permettra de « mettre tout le monde au-dessus de 2 000 euros », a souligné le président.
« Il faut mieux reconnaître et mieux payer les professeurs », a affirmé Emmanuel Macron. Cette hausse pourrait d’ailleurs aller « jusqu’à 500 euros par mois » si les professeur·es s’engagent à signer « le pacte enseignant » qui prévoit, à partir de septembre, une hausse de rémunération à celles·ceux qui accepteront volontairement de nouvelles missions, comme des remplacements de courte durée par exemple.
Comme la veille à Sélestat (Bas-Rhin), où le président avait été largement hué et interpellé par des manifestant·es, son déplacement a provoqué une manifestation et une vague de tension dans un contexte d'opposition à la réforme des retraite, validée par le Conseil constitutionnel le 14 avril dernier. Un arrêté préfectoral avait d’ailleurs été émis la veille : il interdisait notamment, entre autres, « l'usage de dispositifs sonores portatifs ». Si les casseroles ne sont pas spécifiquement mentionnées, à l'entrée du village, des gendarmes ont ouvert les sacs des manifestant·es pour confisquer les ustensiles, selon un journaliste de LCI présent sur place.
Le chef de l'État a profité de son déplacement dans un établissement scolaire pour aborder d’autres sujets liés à l’éducation comme l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Il a ainsi précisé souhaiter que les accompagnant·es des élèves en situation de handicap (AESH) accèdent à des « service complet de 35 heures dès la rentrée prochaine ». « Pour les AESH, le temps passé à la cantine, voire le temps passé pour l'aide au travail » pourrait alors être « pris en compte » dans le temps de travail et « dans les 35 h », a‑t-il précisé.