Le député de La France insoumise (LFI), en retrait depuis la mi-septembre, avait reconnu des violences conjugales à l’encontre de son épouse, notamment une gifle, dans un contexte « de séparation difficile ».
Il avait reconnu les faits publiquement, il va devoir réitérer devant la justice. Adrien Quatennens est convoqué le 13 décembre prochain devant le tribunal judiciaire de Lille pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) dans l’affaire des violences sur son ex-épouse, ont appris conjointement BFMTV et l’AFP ce lundi 21 novembre. Cette procédure, appelée aussi « plaider-coupable », permet un jugement rapide de certains délits.
Si Adrien Quatennens accepte la peine proposée par le représentant du parquet le 13 décembre, elle devra être transmise à un magistrat pour être enregistrée. Le député a « accepté cette procédure », a indiqué l'avocate auprès de l'AFP, « dans la continuité de sa volonté de vérité et d'exemplarité » et « dans la mesure où il a reconnu les faits pour lesquels il sera sanctionné. »
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Son ex-épouse, Céline, avait porté plainte fin septembre après avoir déposé deux mains courantes à l’encontre de son mari. Une enquête pour « violences conjugales » avait alors été ouverte par le parquet de Lille à l'encontre du député de La France insoumise. « Les faits retenus à son encontre sont la gifle » qu’il a avoué avoir donnée à son épouse et des SMS envoyés « après leur séparation », a précisé son avocate auprès de l’AFP, ce lundi. Le député du Nord avait, en effet, reconnu dans un communiqué publié le 18 septembre avoir giflé son épouse dans un contexte « de séparation difficile », lui avoir « saisi le poignet », « pris son téléphone portable » ou encore lui avoir « envoyé de trop nombreux messages ».
Dans la foulée, il avait annoncé son retrait du poste de coordinateur de La France insoumise. Depuis, l’élu ne siégeait plus à l’Assemblée nationale mais continuait de voter par délégation. La possibilité d’un retour sur les rangs du Palais Bourbon avait par ailleurs été évoquée ces dernières semaines au sein de la Nupes, suscitant alors les réticences et les craintes de certain·es élu·es et militant·es.
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