Photo libre de droit Gérald Darmanin ministre de lIntérieur datant de 2021
Gérald Darmanin © Wikimedia Commons

Non-​lieu pour le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, accu­sé de viol

Depuis une plainte déposée en 2017, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin était accusé de viol, d'harcèlement sexuel et d’abus de confiance par une ex-militante de l'UMP. La juge d’instruction en charge de l’enquête a rendu une ordonnance de non-lieu en sa faveur ce vendredi 8 juillet.

La juge d’instruction parisienne, chargée de l'enquête portant sur les accusations de viol à l’encontre du Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné un non-lieu en sa faveur, le vendredi 8 juillet, comme l’ont appris BFMTV et l’AFP. Susceptible d’appel, cette décision met un terme provisoire à l’épineux dossier dans lequel l’ancienne militante de l’UMP (ancêtre du parti des Républicains), Sophie Patterson-Spatz, accusait le locataire de Beauveau de viol, d’harcèlement sexuel et d’abus de confiance, pour des faits qui remonteraient à 2009. Le 12 janvier dernier, le parquet de Paris avait déjà requis un non-lieu pour clôturer le dossier et mettre fin à ses longs démêlés procéduraux.

« Pour la quatrième fois en cinq ans, la justice affirme qu’aucun acte répréhensible ne peut être reproché à Monsieur Gérald Darmanin. Deux décisions de classement sans suite puis deux ordonnances de non lieu sont intervenues sous l’autorité de quatre magistrates différentes, dont deux juges d’instruction », se sont félicités les avocats du ministre, Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, dans un communiqué. Selon eux, le Ministre, qui n'a jamais été mis en examen dans cette affaire, ne fera aucun commentaire.

Rappel des faits

L'histoire se serait déroulée en 2009, au siège de l’UMP. A l’époque, Gérald Darmanin était conseiller municipal à Tourcoing et chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP. Sophie Patterson-Spatz s’était tournée vers l’élu pour obtenir de l’aide après avoir été jugée coupable en 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon. Selon la plaignante, le Ministre se serait engagé à rédiger une lettre destinée à la Chancellerie en échange d’une relation sexuelle. En 2018, Gérald Darmanin avait confirmé aux enquêteurs avoir eu un rapport sexuel avec Sophie Patterson-Spatz, mais sans contrepartie. La plaignante, elle, avait raconté qu’elle aurait « paniqué » et qu’elle se serait sentie contrainte de « passer à la casserole » alors qu’elle n’en avait aucune envie. Elle a finalement déposé plainte en 2017 après avoir identifié ces faits comme un viol, selon elle.

Début 2018, la plainte avait d’abord été classée sans suite par le parquet car les investigations « n’ont pas permis d’établir l’absence de consentement de la plaignante et n’ont pas caractérisé davantage l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit », avait justifié le parquet. Sophie Patterson-Spatz avait tenté de faire appel, mais jugé hors délai par la cour d’appel de Paris, avant d’être contrainte pour la Cour de Cassation de revenir sur sa décision en novembre 2019. A la mi-juin 2020, la cour d’appel a ordonné la reprise des investigations.

Pour rappel, une habitante de Tourcoing avait également déposé plainte contre Gérald Darmanin en 2018 pour « abus de faiblesse et trafic d'influence ». Elle lui reprochait de l’avoir incitée à des relations sexuelles, en échange d'aide pour obtenir un logement et un emploi, alors que la femme se trouvait en situation de précarité. La plainte a été classée sans suite en mai 2018.

Pour l'heure, ni Sophie Patterson-Spatz, ni son avocat, Yann Le Bras, n’ont réagi à cette ordonnance de non-lieu du vendredi 8 juillet. 

Lire aussi : À Paris, des féministes votent pour la démission de Damien Abad et Gérald Darmanin du gouvernement

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