hl gmatata 19032024 gae4313
Photo représentant la drag queen Clémence Trü, prise par Gaëlle Matata, avant qu'elle ne soit vandalisée © Gaëlle Matata

Image arra­chée à la BnF : la pho­to­graphe Gaëlle Matata dénonce “un acte de van­da­lisme homophobe”

Une pho­to­gra­phie de Gaëlle Matata, qui repré­sente la drag queen Clémence Trü, affi­chée sur le par­vis de la Bibliothèque natio­nale de France (BnF), à Paris, a été arra­chée la semaine der­nière. La pho­to­graphe s’émeut d’un acte qu’elle juge “homo­phobe”.

Le par­vis de la Bibliothèque natio­nale de France (BnF), à Paris, “a été le théâtre d'un acte de van­da­lisme”, le ven­dre­di 12 avril, a dénon­cé la pho­to­graphe Gaëlle Matata sur Instagram. La repro­duc­tion de sa pho­to­gra­phie pré­sen­tée au sein de l’exposition La France sous leurs yeux affi­chée à l’extérieur de l’établissement, “a été arra­chée” : celle de la drag queen Clémence Trü. “Cette dégra­da­tion est loin d’être ano­dine, elle est homo­phobe : c’est en effet la seule image qui a été ciblée”, assure-​t-​elle sur le réseau social.

“Ceci illustre bien ce que j’ai cher­ché à rap­por­ter dans mon repor­tage Discriminé·e·s, le besoin de faire com­mu­nau­té : la lutte n’est pas ter­mi­née, en cas de crise (Covid en l’occurrence), les per­sonnes mino­ri­sées, pauvres et dis­cri­mi­nées sont en pre­mière ligne. Une drag queen sur la Bibliothèque natio­nale c’est pas encore gagné, évident et sans sou­ci : c’est tou­jours pas facile d’être LGBTI+ en France. C’est pas facile non plus d’être une pho­to­graphe et les­bienne”, déve­loppe encore Gaëlle Matata. 

IMG 1202
La pho­to a été arra­chée sur le par­vis de la BNF.
© La BNF
Recollée "au plus vite"

La France sous les yeux est une expo­si­tion de plus de quatre cents cli­chés de pho­to­graphes, collaborateur·rices régulier·ères de la presse natio­nale et inter­na­tio­nale, “mis­sion­nés par le minis­tère de la Culture en 2021 pour éta­blir un pano­ra­ma de la France au sor­tir de la crise sani­taire liée à la pan­dé­mie de COVID-​19”, explique la BnF sur son site Internet. 

La pho­to­gra­phie de Gaëlle Matata a été prise “lors d’une tom­bo­la de sou­tien au Planning fami­lial, alors vic­time d’une cam­pagne trans­phobe par­ti­cu­liè­re­ment viru­lente”, s’est-elle sou­ve­nue sur Instagram. Avant de poin­ter du doigt le rôle mili­tant des drag queens dans la com­mu­nau­té LGBTQIA+ : “Clémence Trü y était béné­vole, la soi­rée avait per­mis de ras­sem­bler 5 000 euros. Au-​delà du folk­lore, c’est sur­tout ça une drag queen.” L’image a, heu­reu­se­ment, été recol­lée “au plus vite” par les équipes de la BnF. Il est pos­sible de l’admirer jusqu’au 23 juin au sein de la Galerie 2.

À lire aus­si I "Drag Race France" : retour sur le suc­cès sur­prise d'une émis­sion ovni, bien­veillante et inclusive

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.