La mater­ni­té des Lilas obtient la pro­lon­ga­tion de son habi­li­ta­tion à exercer

Durant le ras­sem­ble­ment des sou­tiens de la mater­ni­té des Lilas ven­dre­di, une délé­ga­tion a été reçue par le minis­tère de la Santé et l'Agence régio­nale de san­té d'Île-de-France, qui ont auto­ri­sé l'établissement à pour­suivre son acti­vi­té pen­dant un an.

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Devant le minis­tère de la Santé ven­dre­di 29 avril © M.d.B.

Sursis et sou­la­ge­ment pour les salarié·es comme pour les usager·ères de la mater­ni­té des Lilas, venu·es mani­fes­ter ven­dre­di 29 avril devant le minis­tère des Solidarités et de la Santé contre sa fer­me­ture annon­cée. Une délé­ga­tion est repar­tie du minis­tère où elle a été reçue avec la cer­ti­tude que l'établissement, pion­nier de l'accouchement phy­sio­lo­gique depuis 1964 et ins­ti­tu­tion fémi­niste, ne fer­me­ra pas le 2 juin, date à laquelle l'autorisation annuelle d'exercer arri­vait à échéance.

« A l’issue de cette longue ren­contre [avec la direc­trice adjointe de l'Agence régio­nale de san­té RS de Seine-​Saint-​Denis et un repré­se­nant du minis­tère de la Santé, ndlr], nous avons obte­nu une pro­lon­ga­tion de l’habilitation d’un an grâce à l’application d’un décret pro­ro­geant l’ensemble des auto­ri­sa­tions d’exercice du fait de la crise sani­taire », indique Jeanne Barral, usa­gère qui a accou­ché à la mater des Lilas en 2020 et est fer de lance de la mobi­li­sa­tion pour sa sur­vie. Une ins­pec­tion de l'ARS devra inter­ve­nir pour confir­mer cette auto­ri­sa­tion, alors que des sub­ven­tions publiques doivent encore être accor­dées pour que la struc­ture puisse fonc­tion­ner jusqu'en mai 2023.

Lire aus­si l Maternité des Lilas : un ras­sem­ble­ment devant le minis­tère de la Santé contre sa fermeture

Charge désor­mais à l'établissement de sou­mettre un pro­jet au minis­tère por­tant sur l'avenir de la mater, aux prises avec des dif­fi­cul­tés éco­no­miques chro­niques et sise dans un bâti­ment vétuste que l'ARS leur demande de quit­ter. Sur la nature de ce pro­jet, la délé­ga­tion reçue au minis­tère estime avoir été enten­due, pré­cise Jeanne Barral : « Nous avons pu expri­mer nos exi­gences : la pré­ser­va­tion du savoir-​faire et du savoir-​être excep­tion­nels déve­lop­pés au sein de cette mater­ni­té par son per­son­nel depuis 1964, l’inscription de l’avenir de l’établissement dans la fidé­li­té aux valeurs et aux com­bats por­tés par cet éta­blis­se­ment depuis sa création. »

Garantir le savoir-​accoucher des Lilas

Ces com­bats s'inscrivent dans un fonc­tion­ne­ment à taille humaine, puisque la mater­ni­té des Lilas, sous régime asso­cia­tif et habi­li­tée en niveau 1, ne réa­lise que 1200 accou­che­ments par an, loin des struc­tures hos­pi­ta­lières par­fois pré­sen­tées comme « usines à bébés ». Il s'agit pre­miè­re­ment de res­pec­ter le choix des femmes sur la façon dont elles sou­haitent accou­cher – ce qui fait chu­ter, dans la struc­ture, les taux d'épisiotomies (0,5%, contre 20% en moyenne en 2016 en France) ou de césa­riennes (13%, contre 20,4% en moyenne en 2016 en France). Mais aus­si, de lais­ser une place au père durant l'accouchement, tout comme de se battre pour le droit à l'avortement via le centre de pla­ni­fi­ca­tion fami­liale de l'établissement, qui en réa­lise 900 par an. De fait, pour les sou­tiens de la mater, « tout pro­jet de reprise ou d’adossement qui n’offrirait par ces garan­ties ne sau­rait être envi­sa­gé ».

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