Écarté de l’antenne depuis le 2 mai, après avoir à nouveau tenu des propos polémiques sur Benjamin Netanyahou, l’humoriste Guillaume Meurice a eu un entretien avec les ressources humaines de France Inter ce jeudi. Il en est ressorti toujours “interdit d’antenne”, en attente d’une potentielle sanction.
L’humoriste Guillaume Meurice, qui a eu jeudi 16 mai un entretien préalable avec les ressources humaines (RH) de France Inter et attend une éventuelle sanction, reste “interdit d’antenne jusqu’à nouvel ordre”, a‑t-il indiqué sur X. “Pour des raisons toujours indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas à la prochaine émission Le Grand Dimanche soir”, a‑t-il posté, en remerciant ses soutiens. Guillaume Meurice a été écarté de l’antenne le 2 mai, quatre jours après qu’il a réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahou tenus fin octobre. Il avait comparé le Premier ministre israélien à une “sorte de nazi mais sans prépuce”, ce qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.
Un délégué syndical Sud l’a accompagné jeudi à cet entretien. Dans un communiqué, le syndicat a précisé qu’il était reproché à Guillaume Meurice d’avoir répété ses propos polémiques “en sachant que l’Arcom [le régulateur de l’audiovisuel] avait adressé à Radio France une mise en demeure” la première fois. Ainsi, l’humoriste aurait “manqué de loyauté envers son employeur” et l’aurait fait “afin de servir des intérêts personnels”, rapporte Sud, qui conteste cela. “La DRH de Radio France dispose des éléments suffisants pour renoncer à une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée du contrat de travail”, estime le syndicat.
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Une grève contre la suspension de l’humoriste a empêché, dimanche dernier, la diffusion de l’émission de Charline Vanhoenacker, dont il fait partie, et a perturbé les programmes de cette station durant la journée.