Francois GOGLINS Serbonnes FR 89 centre social fete de la famille 2016 bebe bus 3
© François GOGLINS / Wikimedia Commons

Fragilisés éco­no­mi­que­ment, les centres sociaux sonnent la mobilisation

Fragilisés par l’inflation, les centres sociaux appellent à la mobi­li­sa­tion géné­rale, mer­cre­di, face à un manque de moyens.

Répartis sur l’ensemble du ter­ri­toire, ces centres – plus de deux mille au total – pro­posent des acti­vi­tés sociales, édu­ca­tives, cultu­relles et fami­liales. Ils sont finan­cés essen­tiel­le­ment par la Caisse natio­nale des allo­ca­tions fami­liales (Cnaf) et les col­lec­ti­vi­tés locales. Or, à l’heure actuelle, ce sou­tien finan­cier “n’est pas à la hau­teur et ne nous per­met pas de rem­plir nos mis­sions”, déclare Tarik Touahria, pré­sident de la Fédération des centres sociaux de France (FCSF). Les centres sociaux ont donc appe­lé, ce mer­cre­di, à une mobi­li­sa­tion géné­rale pour lut­ter contre leur manque de moyens qui, selon eux, est à même de mettre en péril leur mis­sion d’entraide et de cohé­sion sociale.

On a à la fois l’inflation et des finan­ce­ments qui n’augmentent pas, voire qui baissent à cer­tains endroits, on est de plus en plus mal, sou­ligne le pré­sident de la FCSF. Et on a paral­lè­le­ment la néces­si­té de reva­lo­ri­ser nos sala­riés compte tenu de la perte d’attractivité de ces métiers”.

La FCSF demande “un fonds de sou­tien excep­tion­nel de 65 mil­lions d’euros” et la mise en place d’un “finan­ce­ment pérenne”, faute de quoi des centres devront fer­mer ou seront contraints de réduire leurs acti­vi­tés, selon M. Touahria. “Cela pour­rait se tra­duire par une capa­ci­té d’accueil des enfants revue à la baisse, l’annulation d’animations cultu­relles ou encore la fer­me­ture d’ateliers de for­ma­tion lin­guis­tique”, liste-​t-​il. 

Une situa­tion "inte­nable"

Des évé­ne­ments et mani­fes­ta­tions étaient pré­vus mer­cre­di dans une cin­quan­taine de dépar­te­ments. À Paris, un ras­sem­ble­ment devait se tenir place de la République en début d’après-midi.

En Charente-​Maritime, où les vingt-​quatre centres sociaux du dépar­te­ment seront fer­més, la situa­tion est “inte­nable”, déclare Barbara Provost, délé­guée fédé­rale des centres. Au total, vingt-​trois d’entre eux ont démar­ré l’année avec un bud­get pré­vi­sion­nel défi­ci­taire, pour un total de 2,2 mil­lions d’euros.

On a un centre en zone rurale qui vient d’entrer en pro­cé­dure de redres­se­ment judi­ciaire, il y a une vraie menace de fer­me­ture”, sou­ligne Mme Provost. “Si cela conti­nue [la baisse des sub­ven­tions publiques et l’inflation, ndlr], on va s’orienter soit vers une fer­me­ture admi­nis­tra­tive, soit vers des licen­cie­ments. C’est tout un tas de ser­vices à la popu­la­tion qui sont en péril”.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.