Le président de la République a demandé, mercredi 17 avril, à son gouvernement de lancer une grande concertation pour trouver des solutions au “surgissement de l’ultraviolence”, en particulier parmi les plus jeunes, après plusieurs événements tragiques impliquant des mineur·es.
Ce mercredi 17 avril, Emmanuel Macron a sollicité son gouvernement afin d’organiser un “Grenelle” consacré à la violence des mineur·es : “Le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs”, a déclaré le chef de l’État lors du conseil des ministres, selon un participant qui confirmait des informations du Parisien. “C’est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j’ai dénoncé. Le Premier ministre lancera demain ce cycle de concertations”, a‑t-il ajouté, citant les maires, les associations, les parents, les professeur·es.
Le Premier ministre se rendra ce jeudi matin à Viry-Châtillon, ville de l’Essonne endeuillée récemment par la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac à proximité de son collège. Il doit y prononcer un discours sur “l’autorité au cœur de la République” qui marquera également ses cent jours passés à Matignon. “L’autorité doit s’appliquer partout, pour tous”, a déclaré, mercredi, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, en annonçant ce déplacement. Gabriel Attal doit “détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017”, a‑t-elle dit.
Au cours du conseil des ministres, Emmanuel Macron a établi un parallèle avec l’action qui est menée pour lutter contre les féminicides. “Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, grâce à la mobilisation des associations, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales, qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons aujourd’hui encore”, a‑t-il déclaré, selon ce participant. “Beaucoup de travail a déjà été fait, mais je demande au gouvernement la même mobilisation d’ampleur sur la question de la violence chez les mineurs”, a‑t-il ajouté.