Gendarme 6239639573
(©Wikimedia Commons/ paris 17)

Disparition de Karine Esquivillon : après les aveux du mari, le corps de la mère de famille retrou­vé dans un bois de Vendée

Dans la nuit de jeu­di à ven­dre­di, Michel Pialle, le mari de Karine Esquivillon, dis­pa­rue depuis trois mois, est pas­sé aux aveux devant les gen­darmes de la sec­tion de recherches de Nantes, après avoir pour­tant contes­té toute impli­ca­tion dans la dis­pa­ri­tion de son épouse.

Un ter­rible dénoue­ment, après trois mois d'enquête. Le corps de Karine Esquivillon, la mère de famille de 54 ans qui avait dis­pa­ru le 27 mars der­nier en Vendée, a été retrou­vé ce ven­dre­di dans un bois du dépar­te­ment, après les aveux de son mari, Michel Pialle, qui a recon­nu l'avoir tuée, révèle Le Parisien.

Dans la nuit de jeu­di à ven­dre­di, le bro­can­teur en ligne de 51 ans est pas­sé aux aveux, après avoir pour­tant contes­té toute impli­ca­tion dans la dis­pa­ri­tion de son épouse lors de ses pre­mières audi­tions : il a évo­qué devant les gen­darmes de la sec­tion de recherches de Nantes un acci­dent à l'arme à feu, dans des cir­cons­tances encore floues. Le cin­quan­te­naire les a ensuite conduit·es dans un bois de Vendée où il avait dis­si­mu­lé le corps. 

Il doit être pré­sen­té aux deux juges d’instruction char­gés du dos­sier ouvert pour « enlè­ve­ment et séques­tra­tion » ain­si que « meurtre » ce ven­dre­di matin au palais de jus­tice de La-​Roche-​sur-​Yon. Il risque une mise en exa­men et un pla­ce­ment en déten­tion provisoire.

À lire aus­si I Féminicides : elles avaient por­té plainte, les forces de l'ordre ne les ont pas protégées

Un récit incohérent

Michel Pialle a épou­sé Karine Esquivillon, une ancienne employée en hôpi­tal deve­nue mère au foyer, au début des années 2000. Ils ont eu trois enfants ensemble. La mère de famille était introu­vable depuis le 27 mars. Elle avait été vue pour la der­nière fois à son domi­cile de Maché, un lieu-​dit de La Malnoue, en Vendée. C’est son époux, Michel Pialle, dont elle était sépa­rée mais avec qui elle vivait tou­jours, qui avait décla­ré sa dis­pa­ri­tion aux gen­darmes le 3 avril. Ce der­nier affir­mait qu'elle avait quit­té leur domi­cile volon­tai­re­ment, pour se repo­ser entre les Landes et la Gironde, ne sup­por­tant plus de vivre avec un homme dont elle s'était sépa­rée depuis quatre ans mais avec qui elle conti­nuait de coha­bi­ter par habitude.

Son récit, truf­fé d'incohérences selon les infor­ma­tions du Parisien, était au centre des inves­ti­ga­tions des gen­darmes ces der­nières semaines. Le cin­quan­te­naire se trom­pait dans les dates, les faits, ce qu’il avait vu ou n’avait pas vu de la pré­ten­due fuite de sa femme, en fonc­tion de ses interlocuteur·trices. Le 9 avril, le maire de Maché avait éga­le­ment décou­vert le télé­phone de la dis­pa­rue jeté au fond d’un fos­sé au bord de la route, à quelques mètres d’une aire de covoi­tu­rage. L’appareil, encore allu­mé mais vidé de sa carte SIM, a per­mis aux enquêteur·trices de se rendre compte qu'entre le 27 mars et le 9 avril il a été éteint et ral­lu­mé à plu­sieurs reprises, acti­vant alors les mêmes relais télé­pho­niques que celui de Michel Pialle. Comme si les deux appa­reils se sui­vaient ou étaient uti­li­sés par la même per­sonne. Les relais acti­vés dans le sec­teur de la Maché contre­di­saient, en outre, la thèse du voyage de Karine Esquivillon.

L'information judi­ciaire, qui doit encore se pour­suivre pen­dant plu­sieurs mois, doit per­mettre de savoir si Michel Pialle a réel­le­ment tué par acci­dent son épouse, comme il l'a affir­mé aux gen­darmes ce ven­dre­di. Selon Le Parisien, les enquêteur·trices ont aus­si envi­sa­gé un crime lié à la peur d’une séparation.

À lire aus­si I Avec "Nos Absentes", la jour­na­liste Laurène Daycard pro­pose une plon­gée sai­sis­sante et néces­saire dans l'envers des féminicides

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.