Six ONG engagent une procédure de mise en demeure envers le Premier Ministre et les ministres de l’Intérieur et de la Justice pour mettre fin aux contrôles d’identité discriminatoires. Une action inédite en France, face à des dispositions bien trop timides du gouvernement, dans un contexte de violences policières et accusations de racisme dans les forces de l’ordre, notamment suite à l’affaire Zecler.
Alors que s’est tenue lundi 25 janvier une réunion à huis-clos entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et des syndicats de police pour fixer le lancement du Beauvau de la sécurité au 1er février, plusieurs ONG font front commun pour imposer dans cette grande concertation consacrée aux forces de l’ordre la question des violences policières, et plus précisément du contrôle au faciès. Ce mercredi 27 janvier, Amnesty International, Human Rights watch, MCDS, Open society Justice Initiative, Pazapas Belleville et REAJI ont annoncé une action de groupe à l’encontre du Premier ministre et des ministres de l’Intérieur et de la Justice lors d’une conférence de presse commune. Soutenues par plusieurs avocats, les ONG mettent en demeure l’Etat français, à qui elles laissent quatre mois pour mettre fin aux[…]