Cinq plaintes ont été déposées à l’encontre de la même vigile chargée des palpations de sécurité au stade du Havre.
Des supportrices du RC Lens et du Losc (Lille) ont déposé plainte pour agression sexuelle suite aux palpations de sécurité au stade du Havre, notamment avant la rencontre de Ligue 1 entre Le Havre (HAC) et Lens (RCL) le 20 octobre dernier. Des poursuites engagées "plusieurs jours, voire plusieurs semaines après le match", a indiqué Bruno Dieudonné, procureur de la République du Havre, en ajoutant que "deux autres plaintes sont en cours d’acheminement". Le procureur a également annoncé qu’une enquête "du chef d’agression sexuelle" a été ouverte.
Les cinq plaignantes accusent toutes "la même personne, une vigile chargée des
palpations de sécurité sur les supporters de sexe féminin", selon le procureur, de les avoir soumises à des fouilles "ressenties comme invasives, évoquant des attouchements sur la poitrine et les parties génitales". Bruno Dieudonné précise qu’il faudra néanmoins "démontrer l’agression sexuelle, et notamment un élément intentionnel".
Contacté par l’AFP après le match, le club du Havre a déclaré "qu’aucune remarque n’a été remontée" sur les fouilles, mais aussi que "c’est la première fois que les stadiers sont mis en cause” et que, “la personne chargée de la palpation n’a jamais été pointée du doigt auparavant". Le club a ajouté ne pas souhaiter "remettre en question le dispositif". Le parquet doit encore auditionner le personnel du stade, mais a commenté : "C’est un secret de polichinelle que pour introduire les objets interdits on utilise davantage les personnes de sexe féminin que des hommes."