Dans un rapport du 2 septembre, l’Institut National de la statistique et des études économiques (INSEE) considère que la hausse de la mortalité observée cet été peut se justifier « par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin ».
À la suite d'un été brûlant où les canicules se sont succédées en France, l'Insee estime à 11 000 le nombre de décès supplémentaires entre le 1er juin et le 22 août 2022, dans un rapport alarmant du 2 septembre dernier. Si l'Insee ne donne pas explicitement les origines de cette hausse de mortalité, elle estime néanmoins que « vraisemblablement », ces chiffres s'expliquent « par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin ».
Comme le souligne, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le Ministère de la Transition énergétique dans une note d'avril 2022, c'est surtout l'aptitude de nos sociétés à s’adapter aux perturbations climatiques qui est en cause.
Pics de recours aux soins d'urgence durant la canicule
Selon ce rapport, deux épisodes de hausse de mortalité qui ont ponctué l’été concordent aux deux premières périodes de grande chaleur qu'a connu le pays en juin puis en juillet. « La chronique des décès toutes causes confondues laisse entrevoir un premier pic autour du 19 juin [puis] un autre très net le 19 juillet », pointe l’Insee. Or, d'après les bulletins de l’agence Santé publique France consacrés au suivi de la canicule, le pays a connu trois épisodes de canicule au cours de l’été. Le premier, inédit par sa précocité et son intensité, a duré du 15 au 22 juin ; le second s’est étalé du 12 au 25 juillet, avec des pics de recours aux soins d’urgence du 15 au 18 juillet ; enfin la troisième vague de chaleur a débuté le 31 juillet pour se terminer vers la mi-août. Les données concernant la mortalité sur le mois d'août, encore partielles, ne seront quant à elles commentées qu’à la fin septembre.
Durant le mois de juillet, l’excès de mortalité s’élève au total à plus de 6 000 personnes, avec 1 750 décès en moyenne par jour, soit une augmentation de 13 % par rapport à juillet 2019. En outre, « Les décès toutes causes confondues atteignent un pic très net le 19 juillet […] et les décès totaux du mois de juillet (52 400) sont supérieurs de 13% à ceux de juillet 2019 (46 877)», considère l’Insee.
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