Contrairement aux réquisitions du procureur, les trois hommes jugés au tribunal pour mineurs de Senlis pour le viol collectif de Shaïna Hansye, qui avait été requalifié en agression sexuelle, ont écopé de peines avec sursis.
Par la voix de son avocate Me Negar Haeri, la famille Hansye oscille entre la colère face à des peines légères jugées « honteuses » et le « soulagement » de voir les quatre hommes jugés pour l'agression sexuelle de leur fille décédée, Shaïna Hansye, bel et bien condamnés. Ahmed* et deux cousins étaient jugés pour des faits survenus le 31 août 2017 : un viol collectif requalifié en agression sexuelle dans une polyclinique désaffectée de Creil (Oise) où le "petit ami" avait donné rendez-vous à la victime.
Celui-ci, 17 ans au moment des faits, a pris la peine la plus lourde, c'est-à-dire 12 mois avec sursis, alors que le procureur avait réclamé le 3 février deux ans de prison dont douze mois fermes. Les deux autres hommes impliqués – 14 et 16 ans à l'époque – ont quant à eux pris huit mois avec sursis, contrairement aux neuf mois de prison ferme et six mois de sursis probatoire requis. Les coupables devront également verser 3 000 euros pour Shaïna Hansye, 2 000 euros à ses parents et 500 euros à son grand-frère. Jugés à huit clos, les trois hommes n'ont cessé de nier les faits, malgré la diffusion lors de l'audience d'une vidéo dans laquelle Shaïna Hansye, 13 ans en 2017 et déshabillée, tentait de se protéger de la caméra des agresseurs comme des coups qu'ils lui portent pour la contraindre.
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Devenue symbole du sort des femmes sur lesquelles s'abat la violence masculine, l'adolescente avait par la suite été assassinée en octobre 2019. Un autre homme est mis en examen dans cette affaire mais la date du procès n'est pas encore définie. Un troisième procès doit encore être tenu : celui concernant le tabassage, par ces mêmes hommes jugés pour agression sexuelle, de la jeune fille survenu en mai 2019. Ils lui reprochaient d'avoir porté plainte.
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*Le prénom a été modifié
