Les député·es écologistes ont acté ce mardi 7 février la fin de la mise en retrait de Julien Bayou du groupe EELV à l'Assemblée. Il était accusé de « violences psychologiques » par une ex-compagne.
Une semaine après la clôture de l’enquête sur Julien Bayou par la cellule d’écoute d’EELV, le parti réintègre le député dans ses rangs. Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a, d’après les informations du Parisien, acté ce mardi matin la fin de sa mise en retrait. Une mise en retrait décidée par le groupe en septembre dernier alors que le député de Paris était accusé de violences psychologiques sur une ex-compagne. Fin septembre, Julien Bayou avait démissionné de son poste de secrétaire nationale d’EELV. « J’ai hâte de reprendre pleinement l’exercice de mon mandat et de m’engager pleinement dans la bataille contre la réforme des retraites », a réagi le député au journal.
La question de son retour a été posée sur la table ce mardi matin, d’après Le Parisien. « La présidente du groupe, Cyrielle Chatelain, a posé la question aux députés : Est-ce qu’on acte la fin de la mise en retrait ? Et personne ne s’y est formellement opposé », a raconté un député écologiste au quotidien. Un récit toutefois nuancé par un autre élu : « Il y a eu un peu de débat sur cette fin de mise en retrait, des remarques de certaines députées, ce que j’ai du mal à comprendre », s’est agacé ce dernier, ajoutant : « On ne pouvait pas le laisser dans les limbes, au purgatoire jusqu’en 2027 ! Il n’y a rien sur le plan éthique qui permettait d’affirmer qu’il est un agresseur. »
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La cellule interne d’EELV avait été saisie dès le mois de juillet 2022 par l'ex-compagne de Bayou, mais ce sont les déclarations de la députée écologiste Sandrine Rousseau dans l’émission C à vous en septembre, sur France 5 qui avaient donné à cette affaire une dimension médiatique. Depuis, plus rien. Les mois ont passé et aucune action en justice n’a été entreprise. La cellule d’écoute a de son côté décidé de clore le dossier Julien Bayou la semaine dernière, l’audition de la plaignante n’ayant pu avoir lieu.
Ce mardi, quelques heures avant la fin de la mise en retrait du député, Sandrine Rousseau s’est exprimée sur le plateau de BFM-TV. La députée écologiste a déclaré : « Je veux dire aux femmes qui se sont exprimées dans la presse que je regrette qu’elles n’aient pas senti les conditions remplies au sein du parti pour pouvoir s’exprimer. Elles n’ont pas réussi à avoir la confiance nécessaire pour s’exprimer au sein du parti et c’est un sujet. » Concernant la révélation des violences psychologiques, Sandrine Rousseau s’est dite déterminée « à le refaire » à l’avenir.
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