44 des 234 rescapé·es de l'Ocean Viking seront expulsé·es, annonce Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur a décla­ré que ces per­sonnes qui sta­tionnent actuel­le­ment sur la presqu'île de Giens dans le Var « seront recon­duites dès que leur état de san­té le per­met­tra » dans leur pays d'origine.

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Une opé­ra­tion de secours © Camille Juan
pour SOS Méditerranée

Après avoir connu l'errance en mer pen­dant plus de vingt jours pour cer­taines en rai­son d'un bras de fer diplo­ma­tique entre l'Italie et la France, les 234 per­sonnes secou­rues par l'Ocean Viking fin octobre sont désor­mais fixées sur leur sort. A l'issue d'un pro­ces­sus d'étude de leurs demandes d'asiles par les ser­vices de l'Office fran­çais de pro­tec­tion des réfu­giés et apa­trides (Ofpra), le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annon­cé mar­di 15 novembre que 44 d'entre elles seront expul­sées vers leur pays d'origine « dès que leur état de san­té le per­met­tra », sans pré­ci­ser quels sont les pays concernés. 

Débarquées au port mili­taire de Toulon le 11 novembre et trans­fé­rées dans un centre de vacances de la presqu'île de Giens trans­for­mé en zone d'attente inter­na­tio­nale fer­mée, ces per­sonnes ori­gi­naires de plu­sieurs pays d'Afrique et du Moyen-​Orient avaient pas­sé pour cer­taines plus de vingt jours en mer. SOS Méditerranée, l'ONG affré­tant l'Ocean Viking, avait essuyé un refus de la pre­mière ministre d'extrême droite Giorgia Meloni pour accos­ter en ter­ri­toire ita­lien. Par la suite, la France et l'Italie s'étaient ren­voyé la balle pen­dant plu­sieurs jours et, fina­le­ment, les migrant·es accueilli·es visi­ble­ment à contre­coeur par les auto­ri­tés fran­çaises, qui avaient fus­ti­gé le « com­por­te­ment inac­cep­table » de l'Italie, en rai­son des accords migra­toires pris au niveau européen.

Déjà 1337 décès dans des noyades en 2022

Gérald Darmanin espère par ailleurs que les expul­sions à venir seront menées d'ici la fer­me­ture de la zone d'attente, « dans une ving­taine de jours ». En ce qui concerne les autres rescapé·es, 44 ont été reconnu·es mineur·es et « 60 peuvent deman­der l'asile, notam­ment des Syriens, des Soudanais, des Erythréens », a ajou­té le ministre. Deux tiers d'entre eux·elles feront l'objet de relo­ca­li­sa­tions vers onze pays européens.

Devant l'urgence huma­ni­taire en Méditerranée, SOS Méditerranée a, de son côté, annon­cé ce même jour son inten­tion de « repar­tir au plus vite » en mer. « Rien ne nous fera renon­cer à l’impératif du sau­ve­tage en mer !, pré­cise le com­mu­ni­qué. Depuis le début de l’année, 1 337 per­sonnes ont per­du la vie en Méditerranée cen­trale, sans comp­ter toutes celles qui ont dis­pa­ru sans témoin. » Pour mener à bien ses acti­vi­tés de secours, l'ONG réitère son appel aux dons.

Lire aus­si l Le port mili­taire de Toulon va accueillir l'Ocean Viking de SOS Méditerranée

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