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© Chris J Davis / Unsplash

X (ex-​Twitter) a licen­cié plus de 1 200 employés char­gés de modé­rer les contenus

La socié­té d’Elon Musk a licen­cié plus de 1 200 employé·es dans le monde au sein des équipes char­gées de lut­ter contre les conte­nus abu­sifs en ligne, selon de nou­veaux chiffres publiés jeu­di par le régu­la­teur de l’Internet aus­tra­lien eSafety.

Ces der­niers mois, l’autorité de régu­la­tion aus­tra­lienne eSafety s’est par­ti­cu­liè­re­ment concen­trée sur X, affir­mant que son rachat par Elon Musk avait coïn­ci­dé avec un pic de “toxi­ci­té et de haine” sur le réseau social ancien­ne­ment connu sous le nom de Twitter.

En s’appuyant sur la loi aus­tra­lienne sur la sécu­ri­té en ligne, la eSafety Commission a obte­nu une liste détaillée des ingénieur·eures en logi­ciels, des modérateur·rices de conte­nu et des autres membres du per­son­nel de sécu­ri­té tra­vaillant chez X. Ils ont mon­tré que 1 213 spé­cia­listes du per­son­nel de modé­ra­tion, y com­pris des sous-​traitants, avaient quit­té X depuis son acqui­si­tion par Elon Musk en octobre 2022, dont 80 % d’ingénieur·eures logiciels.

Le régu­la­teur a esti­mé que ces “coupes sombres” et le réta­blis­se­ment de mil­liers de comptes inter­dits avaient créé “la pire des situa­tions” pour la dif­fu­sion de conte­nus pré­ju­di­ciables. “Vous dimi­nuez consi­dé­ra­ble­ment vos défenses et vous intro­dui­sez à nou­veau des réci­di­vistes sur la plate-​forme.

La com­mis­saire du régu­la­teur aus­tra­lien, Julie Inman Grant, elle-​même ancienne employée de Twitter, a pré­ci­sé que c’était la pre­mière fois que ces chiffres étaient ren­dus publics. “Retirer 80 % de ces ingé­nieurs spé­cia­li­sés, c’est comme si Volvo, répu­té pour ses normes de sécu­ri­té, se sépa­rait de tous ses concep­teurs ou ingé­nieurs”, a‑t-​elle déclaré. 

L’Australie a été le fer de lance de l’effort mon­dial pour régu­ler les réseaux sociaux, obli­geant les entre­prises tech­no­lo­giques à expli­quer com­ment elles s’attaquent à des pro­blèmes tels que les dis­cours hai­neux et les atteintes sexuelles sur mineur·es.

En octobre, la eSafety Commission a infli­gé à X une amende de 610 500 dol­lars aus­tra­liens, soit 410 000 dol­lars amé­ri­cains, affir­mant que la pla­te­forme n’a pas mon­tré clai­re­ment qu’elle lut­tait contre la pro­li­fé­ra­tion de conte­nus d’agressions sexuelles sur mineur·es. Mais X a igno­ré la date limite pour payer l’amende, avant de lan­cer une action en jus­tice pour la faire annu­ler. La socié­té n’a pas répon­du à la demande de com­men­taire de l’AFP, envoyant à la place une réponse auto­ma­ti­sée disant “occu­pé pour l’instant, veuillez reve­nir plus tard”.

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