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Malte (©Needpix)

Malte : l'avortement auto­ri­sé pour la pre­mière fois, mais par une loi extrê­me­ment restrictive

Une femme ne pour­ra avoir recours à l'avortement à Malte que si sa vie est en dan­ger, si toutes les autres pro­cé­dures médi­cales pos­sibles ont été écar­tées et après l'avis d'une équipe de trois médecins.

Le der­nier pays membre de l'Union euro­péenne où l'IVG était inter­dite vient de reve­nir sur sa légis­la­tion. Malte a, en effet, adop­té mer­cre­di une loi auto­ri­sant pour la pre­mière fois l’avortement, mais de manière très res­tric­tive, rap­portent Reuters et le Guardian. Une femme ne pour­ra y avoir recours seule­ment si sa vie est dan­ger, si toutes les autres pro­cé­dures médi­cales pos­sibles ont été écar­tées et après l'avis d'une équipe de trois méde­cins. Cette consul­ta­tion de trois professionnel·les pour­ra être levée à condi­tion que la vie de la future mère fasse l'objet d'un risque immédiat.

Dans la pre­mière ver­sion du texte de loi, l'IVG était auto­ri­sée lorsque la vie de la femme et sa san­té étaient mena­cées. Ce qui avait pro­vo­qué un fort mou­ve­ment de contes­ta­tion des anti-​avortement, affir­mant que le choix des mots étaient trop vagues et ame­nant donc à une ver­sion défi­ni­tive du texte encore plus contrai­gnante. Ce chan­ge­ment de der­nière minute et le fait de devoir attendre la déci­sion de trois méde­cins ont été taxés de « dan­ge­reux » et de « dif­fi­ci­le­ment appli­cable » par les pro-choix. 

Quatre ans de prison

Cette nou­velle légis­la­tion inter­vient un an après qu'Andrea, une tou­riste amé­ri­caine en voyage à Malte, s'était vu refu­ser un avor­te­ment alors que sa gros­sesse n’était plus viable et met­tait en dan­ger sa san­té. Elle avait fina­le­ment pu se rendre en Espagne. Un épi­sode média­tique qui avait ame­né le pre­mier ministre Robert Abela à pro­po­ser une modi­fi­ca­tion de la loi pour auto­ri­ser l’IVG lorsque la vie de la femme est en danger.

À lire aus­si I Après s'être vu refu­ser un avor­te­ment à Malte, une Américaine fina­le­ment auto­ri­sée à se rendre en Espagne

Jusqu'à pré­sent, les méde­cins qui pra­ti­quaient une IVG encou­raient jusqu’à quatre ans de pri­son. La femme qui avor­tait ris­quait quant à elle jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Malgré cette ouver­ture de la loi, l'avortement res­te­ra illé­gal dans toutes les autres situa­tions, en cas de viol, d'inceste ou d'anomalies du foetus.

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