Un nouveau programme obligatoire de cours d’éducation sexuelle en Belgique suscite la polémique. Plusieurs écoles ont été incendiées par des opposant·es.
Tracts, pétitions, fake news, tags, incendies criminels… La nouvelle obligation, pour les élèves de Belgique francophone, de suivre un programme appelé Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) à raison de deux heures en sixième et en seconde, fait débat chez nos voisin·es wallon·nes. Depuis le passage du décret, le 7 septembre dernier, des campagne de désinformation ont lieu sur les réseaux sociaux, évoquant des contenus « pédophiles » destinés à « pervertir les jeunes enfants », selon Le Parisien. « Des parents pensent qu’Evras, c’est un cours (faux) régulier (faux) qui sera donné dès la maternelle (faux) pour ‘apprendre à nos enfants à changer de sexe ou à faire des sodomies’ (archifaux, bien sûr) », décrypte une chronique du quotidien belge La Dernière heure. Des député·es belges ont reçu des salves d’e‑mails dénonçant des « programmes d’hypersexualisation », selon Le Soir. Une manifestation a également rassemblé 1500 opposant·es à Bruxelles ce dimanche. Ces atermoiements seraient le fait de groupes musulmans et catholiques intégristes ainsi que de complotistes, selon Le Monde.
Rappelons qu’en France, l’obligation de trois séances d’éducation sexuelle durant la scolarité n’est bien souvent pas respectée : fin juin, l’ancien ministre de l’éducation Pap Ndiaye avait annoncé, pour l’automne, l'élaboration d'un programme scolaire dédié et la mise en place d'une formation à ce sujet. To be continued.