Ashley McGuire facebook
Capture écran facebook de Ashley McGuire

Grâce à la soro­ri­té en ligne, une mère céli­ba­taire retrouve le père de ses enfants qui les avait abandonnés

Après avoir tenté en vain de reprendre contact avec le père de ses enfants déserteur pour lui faire signer des papiers du divorce et ainsi solder son histoire d’amour, Ashley McGuire a lancé, en désespoir de cause, un appel à témoin sur Facebook pour le localiser. En vingt-quatre heures, une armée de mères solos parvient à localiser le ghosteur, qui avait amorcé une nouvelle vie sans responsabilité à 3 000 kilomètres de sa famille.

“Voici mon mari, Charles Withers. D’habitude, il adore être au centre de l’attention, mais pas sûre qu’il apprécie cette fois.” Ainsi commence, clichés à l’appui, la publication Facebook d’Ashley Mcguire, esthéticienne américaine installée à Plymouth, dans le Massachusetts. Mis en ligne le 6 avril, le texte de cette mère de deux enfants est un appel à l’aide façon name and shame vénère lancé comme une bouteille à la mer sur Internet pour retrouver le père de ses deux enfants “disparu sans laisser de trace” l’année dernière, affirme-t-elle. Alors qu’Ashley Mcguire était “enceinte de leur plus jeune bébé”, raconte-t-elle, “il a décidé qu’être mari et père n’était plus le genre de vie qu’il voulait mener et s’est évanoui dans la nature”. De fait, le père volatile, qui aurait quitté le Massachusetts et a changé son numéro de téléphone selon les informations d’Ashley, a “un enfant qu’il n’a pas vu depuis plus d’un an et un autre qu’il n’a jamais rencontré”, assène l’Américaine.

En lançant cette chasse à l’homme numérique, Ashley Mcguire assure ne pas être en quête de vengeance, mais explique y être contrainte afin de pouvoir régler les ultimes formalités du divorce qu’elle a lancé. “Divorcer de quelqu’un qui est complètement injoignable est pénible et interminable, pointe-t-elle, donc j’essaie de le retrouver pour obtenir sa signature de quelques documents afin de pouvoir mettre un point final à ce chapitre et avancer dans ma vie.”

Vu à la télé

Il se trouve que le Charles Withers en question – “Britannique et charmant as fuck – n’est pas un parfait inconnu aux États-Unis. Restaurateur, celui qui “se fait désormais appeler Charlie”, selon les informations glanées par Ashley avant qu’elle ne se décide à solliciter Internet pour le trouver, est passé en 2022 dans un épisode de l’émission de téléréalité culinaire Chopped, sorte de Top Chef américain. Ce n’est pas Ashley McGuire qui le révèle, mais les internautes qui tombent sur son post et décident de tout mettre en œuvre pour retrouver “Charlie”, dans un élan de sororité.

Car très vite, l’appel à l’aide d’Ashley McGuire est relayé dans l’un des groupes Facebook Are we dating the same guy ? dont regorge le réseau social. Dans ces groupes privés réservés aux femmes et souvent dédiés à une zone géographique particulière, on “s’entraide” en publiant des photos d’hommes rencontrés (souvent en ligne) et en demandant à l’assistance si quelqu’une le connaît, en bien ou en mal. “Ce groupe est un endroit pour les femmes, pour se protéger et s’empouvoirer tout en nous alertant les unes les autres à propos d’hommes qui pourraient être des menteurs, des infidèles, des violents ou dégager tout type de comportement toxique ou dangereux”, annonce, par exemple, l’un d’eux.

Forcément, l’histoire d’Ashley McGuire a suscité l’empathie de nombreuses de ces internautes échaudées par la gent masculine, qui se sont improvisées détectives privées pour l’aider à localiser son cuisto déserteur de mari, subodorant qu’il pourrait avoir été croisé sur des applications de rencontre bien loin de sa vie de famille dans le Massachusetts. Car, selon le précepte partagé par une certaine Jacqueline sur l’un de ces groupes et qui semble faire consensus dans la communauté de ces femmes suspicieuses : “Voici l’idée : un père absent, c’est toujours un red flag. Chaque femme qui comprend qu’elle a affaire à un père absent devrait se désengager de sa relation.” “Aidons cette dame à retrouver son ex de merde afin qu’elle puisse divorcer et obtenir les allocations pour ses enfants qu’elle mérite assurément”, dit une autre.

Très vite, les apprenties détectives – souvent des mères célibataires qui compatissent avec McGuire – glanent des informations et affinent leur description du père démissionnaire le plus recherché des réseaux sociaux américains : “Quelqu’un connaît un Charles Withers (Charlie), qui vient de Grande-Bretagne ? Un chef, mari séparé et père de deux enfants dans le Massachusetts ? Il avait un restaurant appelé C Salt à Falmouth, qu’il a fermé. Il a peut-être aussi des contacts en Californie. Si vous avez quoi que ce soit sur lui, cela pourrait être d’une grande aide.”

Vu sur Bumble

Charles Withers est finalement localisé vingt-quatre heures plus tard dans les environs de Dallas, au Texas, à 3 000 kilomètres de Plymouth. Sans surprise, plusieurs femmes de Are We Dating The Same Guy ? l’avaient “croisé sur Bumble”. Dans la foulée, Ashley McGuire publiait un nouveau message pour remercier l’armée de femmes qui lui avaient apporté leur soutien et l’avaient aidée à retrouver Charlie, ajoutant “les mères célibataires sont d’une race déterminée, et je sais que beaucoup d’entre vous êtes passées par la même situation que moi. Élégante, McGuire a également rappelé qu’elle ne souhaitait à Withers “absolument rien de négatif”, appelant à “ne pas le menacer, répandre de la haine à son encontre ou tenter de le joindre”.

Quant à Charles Withers… Localisé et probablement honteux, il a préféré prendre les devants et entrer en contact avec son ex-compagne. “Il m’a dit qu’il était heureux de me parler”, a indiqué McGuire dans un dernier message. Finalement, peut-être que toute cette histoire n’était qu’un malentendu à base de perte soudaine de mémoire quant à l’adresse familiale pour Withers…

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.