The White House Joe Biden portrait 2021
© The White House / Wikimedia Commons

Joe Biden juge "scan­da­leux" qu'une femme à la gros­sesse ris­quée ait dû quit­ter le Texas pour avorter

Une femme à la gros­sesse ris­quée a dû quit­ter le Texas, où les IVG sont inter­dites sauf rares excep­tions, pour pou­voir avor­ter. Joe Biden, le pré­sident amé­ri­cain, a affir­mé dans un com­mu­ni­qué que "cela ne devrait jamais arri­ver en Amérique".

Le pré­sident amé­ri­cain Joe Biden a jugé mar­di 12 décembre "scan­da­leux" qu'une femme à la gros­sesse ris­quée ait dû quit­ter le Texas, où les IVG sont inter­dites sauf rares excep­tions, pour pou­voir avorter.

"Aucune femme ne devrait être obli­gée de sai­sir la jus­tice ou de fuir son État d'origine sim­ple­ment pour rece­voir les soins dont elle a besoin. Mais c'est exac­te­ment ce qui s'est pas­sé au Texas à cause de res­pon­sables répu­bli­cains élus, et c'est tout sim­ple­ment scan­da­leux. Cela ne devrait jamais arri­ver en Amérique, point final", a dit le pré­sident démo­crate dans un communiqué.

Enceinte d'environ 21 semaines, la Texane Kate Cox, 31 ans, a récem­ment eu la confir­ma­tion que son foe­tus était atteint de tri­so­mie 18, une ano­ma­lie chro­mo­so­mique asso­ciée à des mal­for­ma­tions graves. Il risque de mou­rir in ute­ro et même si la gros­sesse va à son terme, la pro­ba­bi­li­té qu'il soit mort-​né ou meure quelques jours plus tard est élevée.

Selon son méde­cin, cette gros­sesse menace en outre la san­té et la fer­ti­li­té de Kate Cox. Mais une IVG lui a été refu­sée en rai­son des lois contre l'avortement au Texas, ses méde­cins lui disant avoir "les mains liées" selon sa plainte. Après "des mon­tagnes russes juri­diques" – une juge lui a d'abord accor­dé d'avorter, mais la Cour suprême du Texas a blo­qué sa déci­sion – Kate Cox a quit­té cet État conser­va­teur pour obte­nir l'IVG d'urgence qu'elle réclamait.

À lire aus­si I Texas : la Cour suprême empêche fina­le­ment une femme à la gros­sesse très ris­quée d'avorter

"La vie et la san­té des femmes sont en jeu"

Cette affaire illustre le casse-​tête auquel patientes et méde­cins sont confronté·es depuis l'annulation par la Cour suprême des Etats-​Unis de la garan­tie fédé­rale du droit à l'avortement en juin 2022. Depuis, plu­sieurs États amé­ri­cains ont res­treint voire inter­dit les IVG.

Le pré­sident Biden a dénon­cé "le chaos légal et médi­cal dans des États comme le Texas, le Kentucky et l'Arizona, consé­quence directe" de la déci­sion l'an der­nier du temple du droit amé­ri­cain. "Comme nous avions dit que cela se pro­dui­rait, la san­té et la vie des femmes sont main­te­nant en jeu", a‑t-​il poursuivi.

Le Texas inter­dit toutes les IVG, y com­pris en cas d'inceste ou de viol. Seule excep­tion : en cas de dan­ger de mort ou de risque de grave han­di­cap pour la mère. Mais les défenseur·ses du droit à l'avortement affirment que les excep­tions sont trop floues et que les méde­cins sont terrifié·es à l'idée d'être poursuivi·es en jus­tice s'ils·elles pra­tiquent un avortement.

Au Texas, les méde­cins encourent jusqu'à 99 ans de pri­son, 100.000 dol­lars d'amende et la révo­ca­tion de leur licence médi­cale s'ils·elles pra­tiquent une IVG hors du cadre défi­ni par la loi.

À lire aus­si I Droit à l’avortement aux États-​Unis : l’Amérique démo­crate entre déso­la­tion et mobilisation

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