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Manifestation pro-IVG © Roya Ann Miller

États-​Unis : l'appel des fémi­nistes pour mani­fes­ter en masse le 14 mai pour le droit d'avorter

Quatre marches prin­ci­pales dans les rues de New York, Chicago, Los Angeles et Washington D.C., ain­si que des cen­taines d'autres mani­fes­ta­tions dans le reste des États-​Unis, sont pré­vues le 14 mai face aux menaces qui pèsent sur le droit d'avorter.

« S'ils veulent se battre, nous allons nous battre. » Face aux menaces qui pèsent depuis plu­sieurs jours sur le droit à l'avortement aux États-​Unis, quatre groupes ont annon­cé jeu­di, aux médias et sur les réseaux sociaux, la tenue de plu­sieurs mani­fes­ta­tions mas­sives same­di 14 mai à tra­vers tout le pays. Aux com­mandes, l'organisation Planned Parenthood, qui gère de nom­breuses cli­niques pra­ti­quant des avor­te­ments, l'association poli­tique MoveOn, et les mou­ve­ments de défense des droits des femmes UltraViolet et Women's March. Ce der­nier avait notam­ment orga­ni­sé la pre­mière marche des femmes à Washington en 2017, après la vic­toire de Donald Trump. 

Ce jour de mobi­li­sa­tion, bap­ti­sé « Bans Off Our Bodies Day », consis­te­ra en quatre marches prin­ci­pales dans les rues de New York, Chicago, Los Angeles et Washington D.C., ain­si que des cen­taines d'autres mani­fes­ta­tions dans le reste des États-​Unis. « Nous sommes à un moment où il ne faut rien lâcher », a décla­ré Shaunna Thomas, co-​fondatrice d'UltraViolet, au média Jezebel.

« Nos orga­ni­sa­tions doivent redou­bler d'efforts pour s'assurer que nous pro­té­geons bien les femmes », a de son côté affir­mé Kelley Robinson, une res­pon­sable au sein de Planned Parenthood, avant d'ajouter avec force : « Nous allons expri­mer notre rage. Nous n'allons pas nous arrê­ter. Nous n'avons pas peur. Nous n'avons jamais été aus­si réso­lues. »

Une semaine de mobilisations

Depuis le début de semaine, des ras­sem­ble­ments spon­ta­nés s'organisent un peu par­tout dans le pays après la publi­ca­tion d'un article de Politico révé­lant l'existence d'un brouillon de déci­sion du juge de la Cour suprême Samuel Alito, daté de février. Il sou­haite détruire défi­ni­ti­ve­ment le droit à l'avortement, ren­du pos­sible par l'arrêt Roe ver­sus Wade de 1973, en don­nant la pos­si­bi­li­té à chaque État du pays de conce­voir sa propre légis­la­tion sur l'IVG. Car, selon lui, « l'avortement repré­sente un pro­fond pro­blème moral sur lequel les Américains entre­tiennent de lourdes divi­sions ».

À lire aus­si I Menaces sur le droit à l'avortement : vagues de mani­fes­ta­tions à tra­vers les États-Unis

Après la paru­tion de cet article, de nom­breuses per­son­na­li­tés poli­tiques démo­crates ont pris la parole pour expri­mer leur peur et leur déter­mi­na­tion, à l'image de la séna­trice Elizabeth Warren, qui a lais­sé écla­ter sa colère dans une vidéo. Le pré­sident Joe Biden a lui mar­te­lé que le droit à l'avortement est « fon­da­men­tal » et craint que sa sup­pres­sion marque « un tour­nant impor­tant » dans la manière dont les États-​Unis fonctionnent.

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