Le ministère de l’Intérieur a annoncé cette semaine la régularisation des femmes en situation irrégulière victimes de violences conjugales. Pour le Comité pour la santé des exilé·es (Comede), cette annonce ne va rien changer à la double peine de ces femmes isolées.
Dénoncer les violences conjugales que l’on subit lorsqu’on est une femme en situation irrégulière est une double peine en France. Car si la peur de ne pas être entendue et crue concerne toutes les femmes à l’heure du dépôt de plainte, celle de se voir expulsée ou retirer son titre de séjour est bien spécifique aux femmes en situation irrégulière. Un risque qui les décourage, de fait, à porter à la connaissance des forces de l'ordre les violences dont elles sont victimes. Afin d’encourager le dépôt et les protéger davantage de leur conjoint ou ex-conjoint violent, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets, policiers et gendarmes, jeudi 25 novembre, la régularisation systématique des femmes qui se trouveraient en situation irrégulière, et dont il est avéré qu’elles sont victimes de violences conjugales. Elles se verront, selon le ministère de l’Intérieur, délivrer un titre de séjour renouvelable de plusieurs années.
La mesure, annoncée en amont deux jours plus tôt sur France Inter, a été reçue positivement dans le milieu associatif, au moment même[…]