Une étude exclusive pour Zenchef, menée par l'Ifop, montre que les stéréotypes de genre lors des dates au restaurant sont toujours d'actualité.
Qui invite, qui paye au restaurant ? L’homme ou la femme ? Beaucoup d'hétéros se sont déjà posé ces questions (au moins une fois) pour un premier date au resto. Une enquête menée par l’IFOP pour le site Zenchef, dont les résultats ont été publiés ce jeudi, montre que certains comportements au restaurant restent assignés au genre. Au total, c’est plus de 1.500 personnes qui ont été interrogées dans le cadre de cette étude.
L’addition c’est (encore) un truc d’homme
Pour l’addition, les Français·es interrogé·es sont majoritairement favorables à l'idée que l’homme la paye lors du premier rendez-vous (65%). Ce stéréotype est plus ancré chez les hommes (72%) que chez les femmes, mais il varie selon la tranche d’âge des personnes sondées. En effet, les femmes âgées de 18–24 ans, sont celles qui sont le plus en désaccord avec ce cliché (seulement 40% sont d’accord pour que l’homme paye). Alors que chez les plus de 75 ans, la proportion s'élève à 76%. Chez les hommes, ce sont aussi les séniors (65 ans et plus) qui restent attachés à cette pratique : 91% d’entre eux considèrent que c’est une obligation masculine.
Si 22% des Français·es préfèrent partager la note lors du premier date (30% chez les femmes contre 9% pour les hommes), d'autres esquivent avec adresse pour ne pas la payer. 16% des répondant·es (en baisse de 4 points depuis 2012), jouent la comédie et font semblant de vouloir la payer, alors qu’ils·elles n’ont pas l’intention de le faire. 8% d’entre eux·elles vont aux toilettes au moment de l’addition pour ne pas la régler.
En revanche, les personnes interrogées sont partagées sur un stéréotype archaïque : l’homme qui tient la porte à la femme. 54% d'entre elles considèrent ce comportement normal, dans les mêmes proportions entre femmes et hommes.
Des stéréotypes dans nos assiettes
Nombre de Français·es se soucient de leur image lors d'un premier date. Une situation qui les poussent à choisir minutieusement leurs plats en vue de potentiels risques : difficulté pour le manger, problèmes de digestion, risque de se tâcher. L’enquête montre également que la viande et le poisson sont un marqueur de genre. Sans grande surprise, ce sont les hommes qui préfèrent la viande (69%) comparé aux femmes (56%). Des chiffres qui ne sont pas étonnant puisque la viande est considérée, dans l’imaginaire collectif, comme un symbole de « virilité ».
Concernant le choix du vin, il reste l’apanage des hommes. En effet, « seulement 9% des femmes indiquent le goûter ou le choisir contre respectivement 46% et 42% pour leurs conjoints ».
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