En cette semaine dédiée à la prévention et l’information sur l’endométriose, la start-up lilloise HEROIC santé a dévoilé les résultats d’une grande enquête sur le sujet. Son constat est sans appel : l’endométriose ne laisse indemne ni le corps ni les finances de ses victimes.
![Victimes d'endométriose : mal au ventre et au portefeuille 1 woman sleeping](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2022/03/bljpkyjulq4-682x1024.jpg)
La plateforme d'entraide entre malades chroniques HEROIC Santé a publié ce 7 mars les résultats d'une étude sur les conséquences financières de l'endométriose pour les patientes. 2022 femmes ont participé à cette enquête déclarative, allusion à cette année qui a débuté avec l’annonce d’Emmanuel Macron du lancement d’une « stratégie nationale de lutte contre l’endométriose »… sans que l’inscription de celle-ci sur la liste des Affectations Longue Durée (ALD) ne soit au programme pour autant. La maladie touche 1 femme sur 10 en âge de procréer, jusqu'à parfois les empêcher de travailler et entraînant donc une perte de revenus. Dissection d'un cercle vicieux en 5 chiffres.
128,97€, voilà le reste à charge moyen que les femmes souffrant d'endométriose doivent débourser par mois. La moitié d'entre elles, peu convaincues par les traitements proposés par la médecine traditionnelle, se tournent vers des alternatives non remboursées. Étant donné l'importance de ces frais médicaux, qui représentent en moyenne plus de 10% des revenus des femmes interrogées, 50,3% d'entre elles ont déjà refusé des soins car elles n'étaient pas en mesure de les assumer financièrement. Faute de suivi adéquat et de traitement efficace, les malades comptabilisent alors 31,4 jours d'absence au travail par an. Ce qui représente, outre un impact négatif sur la carrière de la majorité d'entre elles, 70 000€ perdus pour la société (estimation basée sur la productivité française moyenne), qui seraient en partie récupérés si la maladie était davantage prise en charge.
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