Emmanuel Macron 2019 10 09 03
©Wikipedia

Stratégie natio­nale contre l’endométriose : Emmanuel Macron pro­met un centre d'expertise sur la maladie

Emmanuel Macron a dévoi­lé mar­di sur Twitter une stra­té­gie natio­nale de lutte contre l’endométriose. Si cette der­nière inclut un plan de finan­ce­ment et la créa­tion d'un centre de recours et d'expertise, elle n'aura pas pour but d'inscrire la mala­die dans la liste des affec­tions longue durée. 

« Il était temps que nous don­nions à ce com­bat la visi­bi­li­té d’une cause natio­nale. » Le pré­sident de la République a annon­cé ce 11 jan­vier le lan­ce­ment de la pre­mière stra­té­gie natio­nale de lutte contre l’endométriose dans une vidéo de six minutes pos­tées sur le compte Twitter du pré­sident. Une stra­té­gie natio­nale qui, à trois mois des pré­si­den­tielles, vise à « mieux com­prendre cette mala­die et ses causes, et trou­ver des trai­te­ments thé­ra­peu­tiques » a pré­ci­sé Emmanuel Macron. Des moyens seront déblo­qués « à la hau­teur des enjeux » - le mon­tant n'est pas pré­ci­sé – pour la recherche sur cette mala­die qui touche en France une femme sur dix, soit plus de deux mil­lions de per­sonnes et qui repré­sente la pre­mière cause d’infertilité.

« Ce n’est pas un pro­blème de femmes, c’est un pro­blème de socié­té. La stra­té­gie natio­nale que nous lan­çons porte l’espoir d’une meilleure qua­li­té de vie pour des mil­lions de femmes et de filles », a lan­cé Emmanuel Macron. Le chef de l’état sou­haite pour cela « déve­lop­per des "réflexes endo­mé­trioses" » à l’école, à l’université et dans les milieux médi­caux (en réfé­rence au délai moyen de sept années pour obte­nir un diag­nos­tic) et créer au moins un centre de recours et d’expertise par région.

Pas d’inscription sur la liste des ALD

Le pré­sident n’a pas évo­qué l’inscription de l’endométriose sur la liste des affec­tions longue durée exo­né­rante (ALD). Une mesure pour­tant reven­di­quée par nombre d’associations et qui sera défen­due par la dépu­tée La France insou­mise Clémentine Autain lors de la niche par­le­men­taire du groupe à l’Assemblée le 13 janvier. 

Lire aus­si : La dépu­tée Clémentine Autain sou­haite l’inscription de l’endométriose dans la liste des affec­tions de longue durée

La recon­nais­sance de l’endométriose comme ALD per­met­trait une prise en charge à 100 % des dépenses liées aux soins et aux trai­te­ments ain­si que le droit d’être en arrêt mala­die sans délai de carence. Une mesure impor­tante : 86% des répon­dantes de l’enquête « Endotravail » publiée en 2020 sont pour l’instant réti­centes à deman­der des arrêts mala­dies à leur méde­cin pen­dant les crises, en rai­son de la perte de salaire induite par ces jours de carence.

Le minis­tère de la Santé, Olivier Véran, « ras­sem­ble­ra pro­chai­ne­ment un comi­té de pilo­tage natio­nal pour défi­nir le plan d’action et le mettre en œuvre avec les repré­sen­tants des patientes et des pro­fes­sion­nels, et de tous les minis­tères et sec­teurs concer­nés », a indi­qué Emmanuel Macron. Ce comi­té devrait tenir sa pre­mière réunion en février.

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don
Partager

Cet article vous a plu ? Et si vous vous abonniez ?

Chaque jour, nous explorons l’actualité pour vous apporter des expertises et des clés d’analyse. Notre mission est de vous proposer une information de qualité, engagée sur les sujets qui vous tiennent à cœur (féminismes, droits des femmes, justice sociale, écologie...), dans des formats multiples : reportages inédits, enquêtes exclusives, témoignages percutants, débats d’idées… 
Pour profiter de l’intégralité de nos contenus et faire vivre la presse engagée, abonnez-vous dès maintenant !  

 

Une autre manière de nous soutenir…. le don !

Afin de continuer à vous offrir un journalisme indépendant et de qualité, votre soutien financier nous permet de continuer à enquêter, à démêler et à interroger.
C’est aussi une grande aide pour le développement de notre transition digitale.
Chaque contribution, qu'elle soit grande ou petite, est précieuse. Vous pouvez soutenir Causette.fr en donnant à partir de 1 € .

Articles liés