En déplacement dans un collège de Charente, Emmanuel Macron a annoncé ce mardi 28 février une campagne généralisée de vaccination gratuite contre le papillomavirus pour tous·toutes les élèves volontaires de 5ème dès la rentrée prochaine.
« Une annonce décisive pour éradiquer le papillomavirus. » Ce mardi 28 février, quatre jours avant la Journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par le papillomavirus humain (HPV) Emmanuel Macron a profité d’un déplacement dans un collège charentais pour annoncer la mise en place d’une campagne de vaccination gratuite « généralisée » dans les collèges. Elle s'adressera à tous·toutes les élèves volontaires de 5e, dès la rentrée 2023. « Cela permet d’éviter beaucoup de cancers », a commenté Emmanuel Macron au cours de cette visite, rapporte Le Parisien. Une campagne de vaccination avait d'ailleurs été expérimentée pendant deux ans dans un collège de la région Grand-Est. Cette dernière avait généré de « bons résultats », a précisé l'Elysée, rapporte franceinfo.
Selon le site de Santé publique France, 70 à 80 % des femmes et des hommes sexuellement actif·tives sont exposé·es aux papillomavirus humains dans leur vie. Si l’infection sexuellement transmissible est bénigne la plupart du temps, elle peut cependant persister et aboutir à des pathologies bien plus graves. Le papillomavirus est ainsi responsable de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 6 000 nouveaux cas de cancer chez la femme et l’homme chaque année. Il cause également le décès de 1 100 femmes par an, selon Le Parisien.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces infections pourraient être évitées grâce au dépistage et à la vaccination. Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, l’efficacité de cette dernière est proche de 100 %, selon le site Vaccination info service. Elle est d’ailleurs recommandée pour les enfants entre 11 ans et 14 ans, mais la couverture vaccinale reste encore largement insuffisante. Le Parisien précise à ce titre qu’en France, le taux de couverture vaccinale est actuellement de 37 % pour les filles et 9 % pour les garçons. Très loin de l’objectif de 80 % fixé par le gouvernement d’ici sept ans.
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