Grâce au plaidoyer de la psychiatre française Muriel Salmona et à la pétition qu’elle a lancée en faveur du retour de la Monusco autour de l’hôpital de Panzi, le docteur Denis Mukwege et ses patientes vont à nouveau être protégé·es, par la brigade internationale de l’ONU, contre les milices qui menacent de semer la mort.
Victoire. Le docteur Denis Mukwege et l’hôpital de Panzi, en République démocratique du Congo (RDC), où il officie, vont à nouveau bénéficier de la protection armée de l’ONU. « C’est une très bonne nouvelle et un énorme soulagement », soupire Muriel Salmona, amie du prix Nobel de la paix 2018.
La psychiatre française avait lancé quelques jours auparavant une pétition, qui a recueilli plus de 45 000 signatures, pour exiger de l’organisation internationale qu’elle redéploie urgemment sa brigade Monusco auprès de Denis Mukwege et de son hôpital. Le gynécologue, qui répare les femmes victimes de viols et de mutilations génitales en RDC, est menacé de mort par les milices du Sud-Kivu, où se trouve Panzi. Engagé pour les victimes des conflits de la région, il réclame en effet la mise en place d’un tribunal pénal international pour la RDC, afin de juger les crimes commis par les milices.
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Denis Mukwege a demandé à Muriel Salmona « de remercier toutes celles et ceux qui ont participé à cet élan de solidarité et à cette impressionnante mobilisation ». Mais à peine le soulagement suscité par l’assurance que le docteur et les survivantes des massacres des milices vont être protégé·es du danger, le combattif Mukwege repart au combat : « C’est une victoire d’étape. Il faut absolument maintenir la pétition, car seule la justice peut conduire à une paix durable et prévenir la répétition », plaide-t-il auprès de Muriel Salmona. À bon entendeur.