Norma : rire après l'inceste

Dans son spec­tacle Norma(le), la comé­dienne tente d'exorciser les vio­lences intra­fa­mi­liales par le rire.

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© Quentin Chevrier

La ques­tion posée par Norma(le) n’est pas « peut-​on rire de tout ? » mais, plu­tôt, « peut-​on rire et conti­nuer à vivre après l’inceste » ? Comme Andréa Bescond, pas­sée jadis par le tru­che­ment de la scène pour libé­rer la parole sur les vio­lences sexuelles intra­fa­mi­liales, la comé­dienne de 31 ans, encore incon­nue au bataillon, porte elle aus­si seule ce spec­tacle mûri plu­sieurs années durant. Un texte cruel, où l’on rit jaune et qui des­sine les contours du trau­ma en inter­ro­geant ses rémi­nis­cences à l’âge adulte. Le pro­pos fait mouche, à tel point qu’il aurait déci­dé plu­sieurs spectateur·rices à por­ter plainte après le spectacle. 

Après avoir accom­pa­gné pen­dant plu­sieurs années des enfants polytraumatisé·es, Norma a sau­té le pas en s’inscrivant à l’École du one man show, à Paris. Ce pre­mier spec­tacle, qui aborde aus­si les affres de l’écoanxiété ou le thème – inépui­sable – des rela­tions toxiques, témoigne d’une réelle agi­li­té lorsqu’il s’agit d’endosser des per­son­nages aus­si variés qu’un natu­ro­pathe aca­riâtre ou que feu Bob Marley. Ce seule en scène sera cet été au Festival off d’Avignon et devrait se jouer de nou­veau dans la capi­tale la sai­son prochaine. 

Norma(le), de Norma, le 15 octobre, à l'Espace cultu­rel La Bonne, à Forcalquier (04) et le 18 novembre à l'Espace François Mitterrand, à Figeac (46).

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