En une quinzaine d’albums, Bill Callahan est devenu l’une des figures incontournables de la scène indie-folk américaine.
Depuis ses débuts dans les nineties avec le groupe Smog, puis en solo, Bill Callahan livre, aussi régulièrement que discrètement, des petits chefs‑d’œuvre. Chacun gorgé de chansons parfaites. En une quinzaine d’albums, il est ainsi devenu l’une des figures incontournables de la scène indie-folk américaine. Les premières mesures de YTI⅃AƎЯ, sa nouvelle pépite, suffisent à être happé·e par sa voix grave et magnétique.
Son flow tranquille, mi-parlé, mi-chanté, tout en douceur et en retenue en fait un artiste à l’univers singulier, intimiste, mélange de fragilité et d’une puissance troublante. Une sorte de Leonard Cohen contemporain, aux textes mordants, à la poésie parfois ironique et à l’humour subtil. Sur des arrangements soyeux, les douze chansons de YTI⅃AƎЯ sont autant de réflexions douces-amères qui abordent le climat ambiant, le monde comme il ne va pas et qui tourne souvent à l’envers de toute logique.
YTI⅃AƎЯ de Bill Callahan. Drag City/Modul