Pauline Bisou sort ce mardi le clip de sa chanson Soleil noir, qui aborde les mécanismes d'une relation toxique que la chanteuse française a vécue.
Un homme et une femme sont assis·es dans une voiture, légèrement enfumée. Alors que les premières notes d'une chanson se font entendre, les deux se lèvent et retracent, à travers des mouvements de danse puissants, toutes les étapes d'une relation amoureuse toxique. Des gestes d'une apparente tendresse, à ceux plus violents d'une lutte et d'une tentative d'étranglement. Avec ce clip, sorti ce mardi 18 janvier, la jeune chanteuse française Pauline Bisou a souhaité mettre en images, en collaboration avec le réalisateur Édouard Granero, son morceau électro-pop Soleil noir, qui parle des violences qu'elles a connues dans « une histoire d'amour destructrice ».
« J'avais à cœur que ce clip soit juste, qu'il ne soit ni trop frontal, ni trop édulcoré. Je voulais montrer que c'est par des petites choses, dispersées et qui s'intensifient avec le temps, qu'on arrive à la violence. Je souhaitais filmer ce processus. Parce que je n'avais pas, à l'époque, il y a cinq-six ans, les outils pour anticiper les signes et les comprendre. La violence est banalisée dans le couple et peut entraîner une escalade, résultant en des choses dramatiques. Ça peut arriver à n'importe qui », a expliqué à Causette l'artiste de 35 ans.
Le clip, véritable court-métrage, répond parfaitement à Soleil noir, texte joliment écrit et poétique, tout en images et figures de style, abordant parfois frontalement, parfois entre les lignes, les conséquences sur l'interprète de cette relation toxique.
Un livre autobiographique
Pauline Bisou, de son vrai nom Pauline Bertin, sort ce même jour, en digital, un livre autobiographique, retraçant l'avant, le pendant et l'après de cette histoire, composé de petits textes, de dessins, de photographies et d'extraits de chansons. « Je l'ai d'abord écrit sur mon téléphone, la nuit, comme un exutoire, nous explique-t-elle. Au départ, il s'agissait un peu d'un puzzle de différents moments que j'ai vécus. Je n'ai pas raconté en détail les moments difficiles, car je voulais surtout me concentrer sur l'après. »
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Cet après, c'est aussi ce dont parle la chanson Bisou, qui donne son nom de scène à la chanteuse et au livre numérique. Le titre et son clip, elles les a imaginés comme une réponse à Soleil noir, afin d'aborder « la reconstruction et la partie lumière qui s'en dégage ». Ils doivent tous les deux sortir en mars prochain, avant la publication d'un EP, en avril, comprenant plusieurs autres morceaux, sur lesquels la trentenaire est en train de travailler.