Une enquête a été ouverte jeudi par le parquet de Metz après l'annulation du concert de Bilal Hassani dans une ancienne basilique de la ville, après les menaces de catholiques intégristes et de l'extrême droite.
Jeudi soir, au lendemain de l'annulation du concert de Bilal Hassani à Metz, face aux menaces de catholiques intégristes et de l'extrême droite, le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête, indique France Bleu.
Yves Badorce, le procureur de la République de Metz, a précisé à la radio que l'enquête contre X est ouverte « pour menace de délit contre personne en raison de son orientation sexuelle, provocation à la haine contre une personne en raison de son orientation sexuelle et provocation publique et non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ».
Les associations Stop Homophobie et Mousse ont également annoncé, dans un communiqué, avoir déposé plainte contre Civitas auprès du parquet de Metz pour « entrave à une activité économique en raison de l’identité de genre ». L'organisation catholique intégriste fait, en effet, partie des mouvements ayant appelé à l'annulation du concert de l'artiste queer, dans une ancienne basilique.
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Soutien de Rima Abdul-Malak
Le chanteur a obtenu le soutien, mercredi soir, de la ministre de la culture Rima Abdul-Malak. « Ces attaques contre Bilal Hassani, ce sont ni plus ni moins des attaques homophobes, des attaques transphobes. C'est la haine de tout ce qui se rapproche de l'univers queer », a‑t‑elle estimé, soulignant qu'il subissait déjà « depuis plusieurs années » un harcèlement sur les réseaux sociaux.
Mercredi soir, l'artiste queer aurait dû jouer à guichet fermé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, désacralisée depuis plus de 500 ans et devenue récemment salle de concerts et d'expositions. Mais la tenue du spectacle avait notamment été dénoncée par l'organisation catholique intégriste Civitas et le groupuscule identitaire Aurora Lorraine, amenant ses équipes à l'annuler, pour garantir la sécurité de tous·tes.
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Malgré cette annulation, sa tournée se poursuit dans plusieurs villes françaises et passera les 7, 25 et 29 avril par Toulouse, Bordeaux et Rennes.