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Un jour un livre – Rentrée lit­té­raire : "Vierge" de Constance Rutherford

Armée d’une langue tour à tour crue et pudique, exci­tante et poli­tique, Constance Rutherford réflé­chit sur le corps sexuel comme sur le corps social. Vierge est une révé­la­tion, et nous, on craque.

Être vierge à 25 ans n’est pas une mala­die, mais c’est impos­sible à avouer. Maxine, la nar­ra­trice, est coin­cée dans un corps qu’elle aime d’autant moins que per­sonne n’en a jusque-​là vou­lu, mais conti­nue pour­tant à tout ten­ter : des plans Tinder à un stage de théâtre (pour ren­con­trer et s’affirmer), en pas­sant par une école de sexe à Amsterdam (le pro­gramme Aquarion, qui existe réel­le­ment). Des scènes cocasses, où il s’agit sur­tout pour Maxine de com­prendre qui elle est… Et bien sûr, moins elle par­vient à ses fins, plus elle est obsé­dée : le roman se pare alors d’atours fée­riques (le coup de la vulve qui chante). Dans son empres­se­ment, la jeune femme avait omis de se poser une ques­tion fon­da­men­tale : au fond, quelle est sa sexua­li­té ? Armée d’une langue tour à tour crue et pudique, exci­tante et poli­tique, Constance Rutherford réflé­chit sur le corps sexuel comme sur le corps social. Vierge est une révé­la­tion, et nous, on craque.

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(©Harper Collins)

Vierge, de Constance Rutherford. Harper Collins, 208 pages, 19,90 euros 

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