L’énigme du Sphinx

traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Chabin.
Éd. Actes Sud, 512 pages,
23 euros.
Le nouveau roman de Jodi Picoult commence fort, façon Netflix. Dawn, mère de famille dont le métier, « doula de fin de vie », consiste à accompagner les mourants dans leurs derniers instants, vient de survivre miraculeusement à un accident d’avion. Contre toute attente, elle ne rentre pas chez elle auprès de ses proches. Direction Le Caire, où elle retrouve son premier amour – et rival – qu’elle a connu quinze ans auparavant, à l’époque où elle se destinait, comme lui, à une carrière d’égyptologue. Entre les vallées d’Al-Minya, de Deir el-Bersha, les villages anciens de la Moyenne Égypte, elle s’interroge. Comment en est-elle arrivée là ? Qu’a‑t-elle loupé ? Bien sûr, il y a la crise de la quarantaine, l’effroi d’avoir frôlé la mort. Mais il y a bien plus. Entre explorations philosophiques sur la fin de la vie, le corps, les mondes parallèles, les jeux de séduction entre anciens amants, Jodi Picoult, foudroyante de style et d’intelligence, nous offre un vertige littéraire et l’envie de croire qu’en cultivant le « jardin des peut-être », une deuxième chance est possible.
Le prix d’être femme

de Chahdortt Djavann.
Éd. Grasset, 234 pages,
19,50 euros.
Tout·e écrivain·e n’a qu’un pays : celui de sa langue. On connaît l’adage. Depuis Je viens d’ailleurs (2002), Chahdortt Djavann le crie et l’écrit. Née à Téhéran, vivant en France depuis 1993,[…]