
Le Complexe de la sorcière, d’Isabelle Sorente
L’œuvre, abondante, d’Isabelle Sorente aborde le corps physique et social des femmes, les réflexions sur le genre ou les quêtes spirituelles dans des essais, des fictions ou des autofictions. Le Complexe de la sorcière, qui mélange l’enquête historique et la confession personnelle, ne déroge pas à la règle. À mille lieues du personnage hideux des contes pour enfants, la sorcière fut surtout un symbole de la guerre des sexes au Moyen Âge : en Europe, plusieurs dizaines de milliers de femmes ont été accusées de troubler l’ordre religieux, diabolisées, emprisonnées, exécutées ou brûlées vives. L’autrice nous raconte comment elles l’ont intéressée, puis obsédée au point de commencer une enquête littéraire et ‑historique. Cette trame documentaire se double d’une seconde, autofictionnelle, où Sorente raconte ce qui lie cet ouvrage en cours à sa propre vie, à sa féminité et à la façon dont sont considérées les femmes ‑battantes.
Le Complexe de la sorcière, d’Isabelle Sorente. Éd. JC Lattès, 300 pages, 20 euros.
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