Un roman sous forme de road-trip entre copines, qui paraît ce 4 mai, signé par une autrice qui sait observer les microanxiétés qui affectent le corps des femmes à chaque seconde.
À quoi ressemblent vraiment des vacances d’été entre copines célibataires à l’aube de leurs 30 ans ? Avec La Peau des filles, Joanne Richoux suit chaque seconde d’une virée en voiture, entre l’Auvergne et le Pays basque, d’un trio improbable. Il y a Louise, fan de rock, secrètement assaillie d’angoisses, de troubles digestifs, olfactifs, respiratoires… et qui, pour couronner le tout, vient de plaquer son job de journaliste. Il y a Rose, lunettes de soleil en cœurs, Converse gribouillées au feutre, qui dort à mi-chemin entre ses rêves d’enfant et sa réalité de femme peu fertile, anorexique et en instance de divorce. Enfin, Jenna, strip-teaseuse solitaire sous coke, qui n’a pas spécialement envie de se coltiner les deux autres et rêve de devenir écrivaine.
Ces trois-là n’ont rien à faire ensemble. Sauf qu’elles partagent la même avidité, le même désir teinté de dégoût pour le sexe, l’alcool et l’avenir. Une envie secrète de « puer », de jouir et de « douiller » comme un mec. Joanne Richoux, observatrice unique des microanxiétés qui affectent le corps des femmes à chaque seconde, nous fait entrer sous l’épiderme du désir par sa langue merveilleusement inventive et familière. Un pur orgasme !
La Peau des filles, de Joanne Richoux. Éd. Actes Sud, 288 pages, 21,80 euros. Sortie le 4 mai.
